Début septembre, nous vous contions les difficultés du groupe Fram, fleuron de notre tourisme national, confronté à des difficultés financières malheureusement pas passagères et qui se retrouvait contraint de se vendre au plus offrant.
La faute aux remous dans les pays du Maghreb (attentats de Tunis et de Sousse), destinations privilégiées de Fram, qui a fait fuir les touristes au profit de contrées plus calmes, dans lesquelles Fram est peu ou mal implanté.
Après avoir étudié toutes les offres, l’entreprise a finalement retenu deux propositions : celle de Karavel–Promovacances et celle du chinois HNA, associé à Selectour–Afat.
Ce qu’il faut savoir…
Il va donc falloir se faire une raison : les vacances à la FRAMçaise vont avoir un autre goût. Car les méthodes et les offres risquent de changer. Le premier acheteur potentiel, le français Karavel–Promovacances est un petit géant du secteur : en quinze ans d’existence, il a traité 4 millions de clients, reçoit sur son site 4,5 millions de visiteurs uniques par mois, possède 40 agences physiques et emploie 700 collaborateurs.
Il détient en outre les sites Partir pas cher, ABCroisière, Un Monde à deux, Karavel, Club privé Vacances, Tati Vacances, Vacances Thalasso, Ecotour et Skigloo, excusez du peu. Sur son site sont proposés plus de 10.000 voyages réactualisés quotidiennement. C’est la solution vers laquelle penche une partie de la famille détentrice des actions de Fram, menée par Marie-Christine Chaubet, épaulée par Air France (qui possède 9% des parts) et Bercy.
L’autre partie de la famille, en l’occurrence Georges Colson, privilégie la piste chinoise, celle du groupe HNA (Hainan Airlines, la quatrième compagnie aérienne chinoise), associé en la circonstance à Selectour-Afat (pioté par un Toulousains), qui pèse 25 milliards de dollars et fait voyager dans le monde plus de 30 millions de clients.
Il a récemment conclu un accord avec Pierre & Vacances – Center Parcs, racheté le premier groupe de tourisme espagnol, Globalia (Air Europa, TravelPlan, Air Dominicana) ainsi que Swissport (n°1 de l’assistance et de la sous-traitance aéroportuaire (pour 2,48 milliards d’euros) et possède 48% du capital d’Aigle Azur.
Qui va l’emporter ? Va-t-on privilégier la solution permettant le moins de casse sociale possible, auquel cas les Chinois seraient les mieux placés ? Ou choisir la solution franco-française, avec une reprise suivant un dépôt de bilan, suivie de départs volontaires ou pas ? Quel est le projet marketing ? La marque survivra-t-elle ?
Ce qui est sûr, c’est que le repreneur devra mettre 40 millions au pot pour acquérir une marque mythique. Réponse sous peu.
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