Egurrezkoa

Ils ne sont qu’une vingtaine, tous des bénévoles passionnés réunis au sein de l’association Egurrezkoa de Ciboure, dont le but est de sauver les bateaux de pêche en bois.

Pas forcément des marins, quoiqu’ils soient en majorité, mais surtout des amoureux des vieilles carènes, dont le respect des traditions et l’obstination forcent l’admiration.

Ce qu’il faut savoir…

Leur credo tient en trois mots : sauvegarder, restaurer et conserver, dans le but de refaire naviguer les vieilles coques lors de manifestations festives, folkloriques, cérémoniales, culturelles ou sportives.

Et inlassablement, l’association repère les épaves, souvent englouties dans la Nivelle, ou destinés à la casse, entreposées dans des hangars, qu’elle récupère pour leur donner une nouvelle jeunesse.

Et chacun rabote, joint, assemble, peint, pour faire revivre ce que certains considèrent comme des morceaux d’histoire du Pays basque faisant partie de son  patrimoine.

Une quinzaine de bateaux ont déjà été sauvés de l’oubli : l’Ametza construit en 1969 en Espagne, le Bizi-eder, ancien Christialis, l’Oihana qui vit le jour à Ciboure en 1967, et ces jours-ci, l’Ezkata, un chipironnier créé en 1965 par les chantiers Ordoqui et récupéré dans la vase du fleuve.

Il a fallu trente mois de boulot et un investissement de 10.000 euros pour lui redonner son allure d’antan. Un investissement d’importance, réalisé uniquement par des particuliers sans qui un pan d’histoire maritime aurait disparu depuis longtemps.

Leur bonheur : pouvoir faire des ronds dans l’eau à bord de leurs fringants vaisseaux.

On les envie.