Publié le 24 octobre 2016 à 15h20

CCI, une élection majeure pour chaque territoire

Ces établissements publics, pilotés par les chefs d’entreprise, oeuvrent pour le développement économique à travers des missions d’intérêt général

C’est un fait, le rôle des chambres de commerce et d’industrie reste flou dans l’esprit de nombreux responsables d’entreprise. Et pourtant, ces CCI sont des acteurs essentiels dans nos territoires avec quelque 60.000 ressortissants. Zoom…

Dans les Pays de l’Adour, les CCI territoriales sont au nombre de 5 : 2 dans les Pyrénées-Atlantiques (Béarn et Pays basque), 1 dans les Landes, 1 en Bigorre et 1 dans le Gers. Et jusqu’au 2 novembre, ce sont plus de 60.000 entreprises qui sont appelées à élire leurs représentants dans ces 5 chambres consulaires.

60.000 petites et grandes entreprises, dans l’industrie, le commerce et les services qui doivent se mobiliser pour ce vote et en profiter pour mieux connaître l’utilité de leur chambre de commerce, pour mieux s’en servit tout au long de l’année.

Car, c’est bien tout le paradoxe. Les entreprises ont l’occasion de peser sur leur territoire, mais saisissent pas (ou peu) cette opportunité. Très officiellement, « le réseau des CCI contribue au développement économique des territoires, des entreprises et de leurs associations en remplissant en faveur des acteurs économiques des missions de service public, des missions d’intérêt général et des missions d’intérêt collectif ». C’est l’Etat qui le dit.

Les CCI sont des « établissements publics à caractère administratif de l'Etat », mais gérés totalement par des dirigeants d’entreprises élus par leurs pairs. Le réseau des Chambres de commerce et d’industrie se compose de : une organisation nationale, CCI France ; 22 entités régionales qui vont être ramenées à 13 (au 1er janvier 2017) pour correspondre aux nouvelles régions ; et 118 CCI territoriales.

Ainsi, les CCI du Pays basque, du Béarn et des Landes vont être dépendantes de la future entité Nouvelle-Aquitaine ; tandis que celles de la Bigorre et du Gers se tourneront ers l’équivalent en Occitanie.

Ces énormes CCI régionales vont donc tenir un rôle clé à l’avenir, et c’est au cours du prochain mandant (5 ans) que devra être mis en place un fonctionnement pertinent et efficace avec les chambres locales, garante de la proximité avec les besoins des entreprises.

Des missions concrètes et multiples…

Quelles sont donc les principales missions des CCI ? Il y a d’abord l’accueil pour les démarches administratives (centres de formalités des entreprises et guichet unique), mais aussi des formations lors de l’installation, des missions de conseil ou de soutien aux PME (individuels ou collectifs), l’appui à la création et l’accompagnement des entreprises.

La formation et le développement des compétences est au cœur de leurs missions. Les CCI sont le 2ème formateur après le ministère de l’Education nationale, avec : 500 établissements de formation ; 620.000 personnes formées chaque année, dont 400.000 en formation continue ; 100.000 apprentis dans 150 CFA ; 100.000 étudiants, dont 60.000 dans les écoles supérieures de commerce et de management.

Parallèlement, les CCI sont largement impliquées dans l’aménagement du territoire et la gestion d’équipements ou d’infrastructures : elles participent, suivant les territoires, à la gestion de ports maritimes et fluviaux, d’aérodromes et aéroports, de gares routières, de ponts à péage, de zones industrielles, d’entrepôts et magasins généraux, de sociétés immobilières… Enfin, elles ont une mission importante pour accompagner le développement à l’international.