À la fin des années 90, un couple rachète le cinéma de Contis et décide d'y organiser un rendez-vous annuel qui mettrait en avant le cinéma d'auteur. Gagnant en popularité, puis quelque peu délaissé par les locaux, le festival prend une nouvelle impulsion en 2020 lorsqu'une nouvelle association est créée pour reprendre l'organisation. « Nous nous inscrivons dans la même ligne de programmation que les fondateurs, en ayant notamment conservé l’axe majeur du festival depuis sa création : la compétition européenne de courts-métrages », explique Magali Poivert, déléguée générale de l'événement.
Bien que l'essence insufflée par le couple fondateur soit conservée, l'événement a tout de même évolué, proposant au fur et à mesure quelques nouveautés. C'est par exemple le cas d'une projection en plein-air, gratuite. Dans cette continuité, l'année 2023 marque un tournant pour le festival qui a décidé de s'expatrier au-delà de Contis, non pas pendant la durée de l'événement, mais tout le reste de l'année. « Le Festival du film de Contis reste à Contis. Mais avant et après, nous nous déplaçons et nous organisons d'autres rendez-vous ».
Un développement annuel qui suit la tendance d'autres festivals. « Nous avons déjà réalisé 3 projections hors de Contis, et d'autres sont prévues. Nous avons aussi organisé la fête du court-métrage avec des jeunes du territoire ».
Le soutien à l'éducation artistique et culturelle est d'ailleurs un souhait majeur du festival qui réalise des ateliers dans des collèges de Mimizan et de Linxe, pour « transmettre des outils pour comprendre la construction des images. Nous souhaitons faire découvrir aux jeunes tous types d’art cinématographique ». Une dimension auprès de la jeunesse que les organisateurs associent donc à leur mission initiale, notamment pour accompagner les jeunes cinéastes dans leurs projets.
Bon, vous l'aurez compris, le point culminant de toutes ces actions sera le festival proprement dit, qui se tiendra du 21 au 25 juin. À l'affiche, près d'une cinquantaine de courts-métrages, et six longs-métrages dont cinq en avant-première. « Cette année, il n'y a pas de thème central, nous avons décidé de rester très ouverts et de ne pas se brider ». Les habitués pourront retrouver les rendez-vous habituels, avec la compétition européenne de courts-métrages, le ciné-goûter des enfants, et donc la fameuse projection en plein-air.
Et comme tous les ans, des nouveautés et évolutions seront aussi de la fête... « Il y aura la projection de 6 films sélectionnés au Poitiers Film Festival, qui est une référence en court-métrage d'écoles. Nous aurons aussi une compétition n'incluant que des œuvres de Nouvelle-Aquitaine pour mettre en avant les talents locaux ».
Malgré une incertitude concernant les prochaines éditions, pour des raisons qu'ils ne souhaitent pas aborder, les organisateurs restent optimistes et planchent sur l'avenir. « Nous avons envie de développer une programmation pour les moins de 14 ans. Nous souhaitons aussi renforcer nos actions pédagogiques, pour la création, etc. De façon générale, c'est tout le Festival que l'on souhaite développer ! Il faut que tout le monde y trouve sa place, et que les locaux se réapproprient ce rendez-vous... Et nous avons à cœur de mener à bien ces missions, tout en alliant convivialité et exigence artistique dans un cadre magique à quelques mètres à peine de l'océan », conclut Magali Poivert...
Timothé Linard
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