Comme on pouvait l’espérer, les actionnaires du Groupe Gascogne (2.140 salariés, dont 1.400 dans les Landes) ont voté largement en faveur du plan de restructuration financière indispensable pour sa survie et son redéploiement.
C’est une excellente nouvelle due principalement au dynamisme et à l’engagement de deux industriels landais, Dominique Coutière (ci-contre), avec Biolandes, et Laurent Labatut (ci-dessous) avec DRT, ainsi qu’au soutien de la BPI (Banque publique d’investissement) et du Crédit Agricole Aquitaine.
Le plan prévoit un allègement de la dette financière et un apport de fonds propres (86 millions d’euros) qui permettront au Groupe Gascogne de relancer ses activités et de réaliser des investissements importants pour moderniser son outil de production.
Ce qu’il faut savoir…
Biolandes (huiles essentielles et extraits naturels) et Dérivés Résiniques Terpéniques (chimie de la résine) rentreront donc au capital avec BPI et le Crédit Agricole via le consortium Attis 2 qui deviendra majoritaire, tandis qu'EEM (Electricité et Eaux de Madagascar), le principal actionnaire actuel, sera minoritaire (20%).
C’est Dominique Coutière, fondateur et patron de Biolandes, qui prendra la présidence du Groupe Gascogne, épaulé par Laurent Labatut. Ils devraient faire leur entrée au conseil d’administration le 9 juillet prochain, tandis que l’augmentation de capital sera effective début septembre.
Le nouveau Gascogne pourra investir sur des secteurs d’avenir avec une forte valeur ajoutée, comme la fabrication de granulés de bois, les sacs industriels et grand public, les complexes d’emballage et de protection…
Mais aussi sur les matériaux siliconés (anti-adhérents), utilisés pour la fabrication des nappes de carbone imprégnées, appelées « prepreg ». Ces nappes servent principalement dans la fabrication des avions, des éoliennes, d’articles de sport (clubs de golf, raquettes de tennis) et d’automobiles haut de gamme. Un marché mondial extrêmement porteur sur lequel le groupe est en passe de devenir l’acteur de référence.
Biolandes, basé à Le Sen en Haute-Lande (750 salariés), est spécialisée dans la production d’huiles essentielles et d’extraits naturels. La société a récemment décidé d’accélérer l’exploitation de l’écorce de pins maritimes pour fabriquer un antioxydant très recherché pour les compléments alimentaires, les boissons, et pour des applications dans le secteur des médicaments et des cosmétiques.
Une nouvelle unité de fabrication est prévue pour 2016, afin de répondre à une demande mondiale en plein développement.
DRT (1.000 salariés), basé à Dax, est l’un des leaders mondiaux de la valorisation de la colophane et de l’essence de térébenthine extraites de la résine du pin. Le groupe agit en permanence pour un développement responsable et durable de ses activités.
Ainsi, il est en train de construire une centrale de cogénération biomasse à Vielle-Saint-Girons qui permettra de valoriser 16 000 tonnes de co-produits.
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