Il voulait qu’elle soit vouée à l’aide à l’enfance, à l’éducation par le travail manuel et à l’émancipation républicaine… La voilà désormais dédiée à la transition énergétique, une préoccupation qui n’était guère de son temps. Heureux temps !
C’est en mai dernier que le majestueux bâtiment de plus de 1.000 m2, situé dans le parc de l’Hôtel du département, a été inauguré, après que de nombreuses bonnes fées se soient penché sur sa résurrection. Les pouvoirs publics tout d’abord, avec l’Etat et la ministre de l’Ecologie en tête, qui a mis au pot pas moins de 800.000 euros supplémentaires, sur un chantier de quelque 3,6 millions d’euros. Les 19 entreprises impliquées, ensuite, dont 13 du Gers, et le cabinet des architectes toulousains Multiarchi, pour finir.
La Chartreuse, désormais opérationnelle, va pouvoir accueillir trois entités, Arbres & Paysages, le GAAB 32, voué à l’agriculture biologique, et le CAUE (Conseil architecture urbanisme environnement). En même temps que des expositions, des animations, avec l’ancienne salle-à-manger transformée en salle de formation, la bibliothèque en salle de documentation, le salon XVIIIe en salle de réunion. Le salon dit oriental étant alloué aux réceptions.
Doté d’un tel instrument, ou mieux dit d’une telle place-forte, le Gers conforte sa place de département écologique leader pour la production bio.
Reste maintenant à produire des efforts pour la gestion des déchets (en 19ème position sur le ranking français), 41ème pour la qualité de l’eau, 83ème pour la protection de la biodiversité. Et seulement… 49ème pour la transition énergétique. La chartreuse de Ludovic Lapeyrère va devoir prouver son utilité…
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