C’est vrai que ça commençait à ressembler au sparadrap du capitaine Haddock, ou « comment s’en débarrasser ? » De quoi parlons-nous ? Eh bien de la très fameuse Villa Formose, une habitation qualifiée à Pau d’ « exceptionnelle », de 997 m2 sur un terrain de plus d’un hectare. Le tout dans un quartier résidentiel. Bon d’accord, il y avait quelques menus travaux à effectuer, mais rien de faramineux non plus. Eh bien malgré cette annonce alléchante, la vente n’a rien eu d’évident !
C’est en mai de l’an dernier que la municipalité a fait passer la petite annonce, avec ce côté guère folichon qu’utilise parfois l’administration : huit lignes, des chiffres, et pas grand-chose pour rêver, d’autant que le prix demandé n’était pas à la hauteur du salarié moyen : 1,4 million d’euros, plus frais de notaire, plus travaux, donc.
Certains se risquèrent, et constatèrent que côté délabrement, ils étaient servis, avec en prime la présence de squatters, depuis que les étudiants de l’Ecole supérieure des Arts des Pyrénées (ESAP) avaient quitté les lieux fin 2013.
Propriété de la Ville depuis 1957, la Villa attendait son repreneur afin de retrouver son lustre d’antan. Joie ! Le voici, dénommé Pichet, en l’occurrence une entreprise de promotion immobilière familiale basée à Pessac, employant plus de 700 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros. Et accessoirement propriétaire du Château les Carmes-Haut-Brion, exploité en Pessac Léognan.
Preuve que Pichet voulait vraiment Formose, il a proposé une somme supérieure au prix initial, 1,520 millions d'euros, et envisage de créer dans la villa sept appartements, et à l’arrière, du côté de l’avenue des Lilas, une résidence de 80 logements, avec parkings souterrains.
Début des travaux prévu pour la fin de l’année prochaine. Voilà qui fait nombre d’heureux : la municipalité qui regarnit son bas de laine, de futurs habitants qui vont vivre dans un cadre idyllique, et la Ville, qui va voir renaître l’une de ses demeures historiques. On fête ça au Pessac-Léognan ?
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