« Je suis né dans le milieu artistique, j'y ai toujours vécu », commence Iban Carrere dont le père est sculpteur souffleur de verre. « À la fin du lycée, je voulais rester dans le monde artistique, mais je ne savais pas trop vers où aller... Un ami m'a proposé un stage en bijouterie, et comme j'aime beaucoup les bijoux pour hommes, je n'ai pas hésité ». De cette première expérience, le jeune basco-landais se lance dans une formation dans la même bijouterie où il avait fait son stage. « C'était une superbe expérience, car j'étais seul avec le formateur, j'ai pu voir toutes les étapes de la fabrication d'un bijou ».
Après un BTS MCO pour apprendre à gérer son entreprise, et 6 mois supplémentaires dans une autre bijouterie, Iban Carrere décide de se lancer seul. « J'ai commencé mes créations, mais rapidement j'ai compris qu'il fallait sortir du lot. En même temps, un ami surfeur m'a demandé de lui fabriquer un bijou qu'il pourrait porter lorsque l'on surfe ».
C'est ainsi qu'Iban Surf est né. « Je propose des bijoux résistants à l'eau, au sel, et aux vagues, mais je propose aussi des bijoux lifestyle, pas spécialement conçus pour être porté pendant des sessions de surf ». Une différence qui se fait dans le choix des matériaux utilisés. « Par exemple, le cuir résiste mal aux sessions. Alors pour cette gamme de bijoux, je vais utiliser du nylon ».
C’est important que mon travail respecte un savoir-faire français…
Et pour les autres matériaux, on parle d'argent, d'or, et de laiton plaqué or. « C'est un plaquage or 5 microns. C'est important à préciser, car c'est le plaquage le plus qualitatif possible ». Des matériaux d'origine française, respectés par le créateur. « C'est important que mon travail respecte un savoir-faire français, mais aussi quelque chose qui me ressemble ». Ainsi, les bijoux Iban Surf sont faits-main, et sans produits ajoutés.
Cela témoigne également d'un engagement écologique qu'Iban Surf concrétise en s'associant à l’association « Save la Mermaid », une association fondée par Maud Le Car, surfeuse professionnelle, qui agit pour sensibiliser à la protection des océans en organisant des actions de dépollution sur les plages par exemple. « Pour chaque bijou vendu, je m'engage à reverser un euro à l'association ».
L’inspiration vient de la région.
Installé seul dans son atelier de Magescq, Iban Carrere conçoit tout, de A à Z. « L'inspiration vient de la région. Quand je sors, que je me promène, que je surfe, que je suis à la plage ou dans la forêt, etc. Les idées viennent en tête à ces moments-là. Quand je rentre, je pose tout sur un papier pour ne pas oublier, puis je travaille dessus ensuite ».
Et des idées, ce n'est pas ce qui manque à ce basco-landais. « J'aimerais développer des boucles d'oreilles, et éventuellement d'autres bijoux ». Un développement ambitieux pour une entreprise qui n'a que quelques mois seulement, mais qui voit les choses en grand. « Le rêve c'est qu'Iban Surf puisse devenir une marque emblématique de la culture surf. Comme Quicksilver peut l'être sur le textile, je rêve que mon projet puisse l'être mais pour les bijoux ». C'est tout le mal que l'on te souhaite Iban...
Quand l'élève devient maître...
Après avoir lui-même été formé lors de différents stages, Iban Carrere a souhaité rendre la pareille au monde artistique et à la bijouterie, en proposant aux curieux de participer à un petit stage pour fabriquer leur propre bijou. « Je vous invite à découvrir la bijouterie artisanale à travers cet atelier. Il y a trois formules. Après quelques essais pour vous familiariser avec les outils, vous pourrez réaliser votre bijou en argent ! ».
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