Coopérative des coopératives

Retour éclair de Thierry Blandinières dans le Sud-Ouest. L’ancien patron de Maïsadour et de Delpeyrat, devenu directeur général d’In Vivo a effectué récemment un voyage à Toulouse afin de présenter à nos coopératives agricoles la stratégie de développement de son groupe, avec un thème récurrent : l’ambition.

.

Il faut dire qu’In Vivo, leader de l’importation et de l’exportation de produits agricoles, ne manque pas de moyens : forte d’un chiffre d’affaires de 5,4 milliards d’euros, elle regroupe 223 coopératives dans tout le pays, représentant 300.000 adhérents, dont 65.000 dans le Sud-Ouest.

.

Ce qu’il faut savoir…

La force de frappe de In Vivo est impressionnante, en particulier pour l’achat groupé de produits comme les semences ou les fertilisants, et pour la vente sur les marchés internationaux.

.

Plusieurs axes de développement ont été évoqués, dont l’ouverture de magasins « Frais d’ici » d’environ 700 m2 proposant toute sorte de produits frais (du « locavore »), fruits et légumes, fromages, viandes, issus à 90% de coopératives de proximité et vendus à des prix proches de ceux de la grande distribution, seulement 2 à 3 % plus onéreux.

.

5 millions ont été investis dans le premier magasin pilote, situé à Portet-sur-Garonne, dans la banlieue toulousaine. Objectif : 250 magasins d’ici 2025.

.

Autre piste évoquée : la nutrition animale, dans laquelle le groupe réalise déjà 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

Les rachats récents de « Total Alimentos » au Brésil et de « Pancosma » en Suisse attestent de sa volonté de conquête sur ce marché.

.

Ce qui ne l’empêche pas de s’intéresser à celui des fertilisants biologiques, estimé à 15 milliards d’euros d’ici vingt ans et de vouloir faire prospérer sa marque « Gamm Vert », devenue au fil des ans le premier réseau français de jardinerie, avec 1 milliard de chiffre d’affaires.

.

Preuve de son ambition, le groupe compte atteindre d’ici dix ans un chiffre de 12 milliards d’euros. C’est plutôt bien parti !