J’ai toujours dessiné… Et je savais que je voulais en faire mon métier
« J'ai toujours dessiné. Depuis que j'ai 3 ou 4 ans, j'ai toujours adoré ça, et je savais que je voulais en faire mon métier », commence Jérôme Pradet. Après un parcours scolaire dans le Sud-Ouest, dédié à l'art, il décide de s'envoler vers la capitale pour intégrer la voix qui l'attirait : le dessin animé. Mais en parallèle de ce métier, appris sur le tas, il se fait repérer pour son travail de graphiste.
Pour un gamin né dans les Landes comme moi, c’est une forme de reconnaissance et de fierté
« Depuis une dizaine d'années, je faisais quelques visuels pour moi, pour les réseaux sociaux. Petit à petit, mon travail a été vu, et en 2017, les arènes de Las Ventas à Madrid, les plus grandes au monde, ont souhaité que je réalise l'affiche d'un de leurs événements. Ça leur a plu, et nous avons également travaillé ensemble en 2018 ».
C'est également à cette période que des ferias et événements locaux le contactent pour qu'il réalise leurs affiches. « Pour un gamin né dans les Landes comme moi, c'est une forme de reconnaissance et de fierté. Mais ce n'était pas mon objectif, ça s'est présenté comme ça donc j'ai saisi l'opportunité. Ça ne m'empêche pas d'en être très content, et toujours très enthousiasmé ».
Cette année, entre autres, Mont-de-Marsan s'est rapproché de Jérôme Pradet pour l'affiche des Fêtes de la Madeleine 2022. « Monsieur Dayot, le maire, souhaitait représenter un moment fort. Pour moi, il était évident de mettre en avant la tauromachie », développe celui qui baigne depuis petit dans cette culture. « Lors d'une journée de ferias, le point culminant c'est la corrida. Tout s'arrête le temps du spectacle. C'était essentiel de le représenter au centre de l'affiche ».
Ce style est devenu ma spécialité et ma patte
Ainsi, en fond, les arènes du Plumaçon, à l'architecture et au style si particulier. En premier plan on retrouve la statue d'un matador, également présente devant les véritables arènes montoises. « J'ai ajouté des feux d'artifice pour le côté festif, et les hortensias bleus sont pour rendre hommage à une personne qui, chaque année, jette ces fleurs de la couleur de la ville aux toréadors victorieux. L'idée était que l'on comprenne de quoi on parle au premier coup d’œil ».
Résultat, une affiche moderne, et pourtant paradoxalement inspirée du cinéma des années 30 ou 40. « J'adore ce style. Je le trouve très élégant, très riche. Il m'a toujours énormément influencé, et il est d'ailleurs devenu ma spécialité et ma patte ».
Un style que l'on pourrait bien revoir cet été, pour d'autres événements, Jérôme Pradet ayant dans son porte-folio plusieurs autres projets. « Je ne vais pas donner le nom des villes, mais il s'agit d'autres ferias, en France et en Espagne », conclut-il.
Et je ne sais pas vous, mais nous, on a hâte de voir ça !
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire