Pour Kevin Gazaud, Gersois de 26 ans, le cadeau s’est présenté en ce mois de décembre 2021, par le biais de sa messagerie. Il s’agissait d’une réponse à sa candidature envoyée quelques mois plus tôt, alors que le jeune homme s’était enfin décidé à suivre la voie professionnelle de son choix.
Depuis tout petit, j’écoutais la radio…
« Depuis tout petit, j’écoutais la radio en jouant aux jeux vidéo avec mes amis. On s’était amusés à créer un serveur vocal à l’époque. Ça marchait super bien, et je pensais déjà : pourquoi ne pas aller plus loin ? Quelques années plus tard, j’ai postulé en tant que bénévole à Radio d’Artagnan à Nogaro, et j’ai été pris dans l’équipe » raconte Kevin.
Il quitte ensuite sa région natale pour la Picardie, où il fera ses armes d’animateur radio pendant quatre ans, avant de rejoindre une radio associative à Lyon. On lui propose alors un contrat dans une usine agro-alimentaire, mais il est bien conscient que ce n’est pas la vie dont il rêve.
« Je me suis dit, soit tu choisis la facilité en bossant à l’usine, soit tu te donnes les moyens de vivre ta passion. Mais j’avais besoin d’acquérir les bases de la profession ; j’ai décidé de m’inscrire à une formation de sept mois à Toulouse ».
En ouvrant le message, j’ai vu le logo de Radio1 Tahiti
Durant l’été 2021, sa formation en poche, il postule tous azimuts, y compris jusqu’à Tahiti, « pour blaguer auprès des copains », tout en faisant des petits boulots pour payer ses factures. Fin septembre, une radio de Charente-Maritime lui propose un CDD, qu’il accepte. Jusqu’à ce jour de décembre, où il reçoit un mail à propos de sa candidature.
« J’étais curieux de savoir qui me répondait plusieurs mois après. En ouvrant le message, j’ai vu le logo de Radio 1 Tahiti. On me proposait un CDI. J’étais surpris, et en même temps très content, car cela voulait dire que mon CV et ma maquette leur avaient plu. Ils venaient de refaire les studios, la période avait été compliquée à cause de la crise sanitaire… et ma réponse était urgente. Un mois et demi plus tard, le 31 janvier 2022, j’atterrissais sur l’île de Tahiti, pour prendre mon poste à Papeete le 1er février ».
Pas vraiment le temps de stresser pour sa nouvelle fonction donc, qui démarre en trombe avec la matinale de 5 heures à 8 heures, malgré la fatigue du décalage horaire. Petit à petit, Kevin prend ses marques et s’habitue à sa nouvelle vie, à des milliers de kilomètres de ses proches.
La première sensation lorsque je suis sorti de l’avion, c’était la chaleur étouffante
« La première sensation lorsque je suis sorti de l’avion, c’était la chaleur étouffante. Je pensais qu’elle était liée aux réacteurs après un si long voyage, mais quand je suis sorti de l’aéroport, j’ai compris que cela n’avait rien à voir. Puis j’ai vite constaté que la vie était très chère ici par rapport à la métropole. J’ai dû réapprendre à gérer mon budget, je m’adapte. J’ai eu un peu plus de mal avec le tutoiement, car ici, le vouvoiement est très rare. Tous les Tahitiens se tutoient ; c’est incroyable, mais pas choquant… ».
Heureux d’exercer la profession dont il rêvait, dans un cadre idyllique, Kevin s’emploie au “Réveil du Fenua” le temps de sa matinale « dynamique mais cool, décontractée, avec humour, et les informations aussi bien sûr ».
Pour ses fans gersois et tous ceux qui voudraient suivre son émission en direct, rendez-vous de 17 heures à 20 heures, heure locale, sur radio en ligne
Photos Kevin Gazaud
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