Elle passe par Saint-Jean-Pied-de-Port, Mauléon, Saint-Palais, Hasparren, Bayonne, Biarritz et Urrugne ce dimanche 7, ainsi que par Irun, Sare et Espelette.
Avec ses 600 formateurs et sa centaine de centres, AEK est la principale structure dédiée à l’enseignement de la langue basque aux adultes, « la seule à être implantée sur toute l’aire géographique » de l’euskara.
Elle organise tous les deux ans la Korrika, fameuse course par étapes dans le cadre de laquelle les participants se transmettent un témoin à chaque kilomètre parcouru, ledit témoin renfermant un message dévoilé au public à l’arrivée.
D’après ses organisateurs, ce relais populaire, qui se déroule sur 11 jours et 10 nuits, rassemble plusieurs centaines de milliers de personnes, chiffre « en augmentation régulière » qui « démontre l’ampleur de l’engagement de la société du Pays Basque pour la réappropriation de sa langue ». En marge de la course, la manifestation est également émaillée de « centaines de fêtes et autres rendez-vous culturels ».
Cette 21ème Korrika en 39 ans est bien sûr l’occasion de collecter de nouveaux fonds, « nécessaires au développement des centres d’apprentissage » alors qu’AEK évoque un « flot de personnes venant s'inscrire aux cours de basque » qui « ne se tarit pas », jugeant néanmoins que « l'aide des pouvoirs publics reste par contre encore limitée », notamment au nord et en Navarre.
Une langue patrimoniale à préserver…
L’organisme appelle donc ceux qui « veulent vivre en langue basque » et ceux qui aiment cette langue à venir prendre un dossard ou à soutenir la manifestation de toutes les manières possibles. AEK se propose d’autre part, à travers cette nouvelle course, de rendre hommage au linguiste, académicien et grand promoteur de la langue basque unifiée Txillardegi, décédé en 2012.
D’après la sixième enquête sociolinguistique du Pays Basque (organisée en 2016), il y aurait plus de 700.000 locuteurs bascophones de 16 ans et plus dans les provinces de Biscaye, d’Alava, du Guipuzkoa et de Navarre, et un peu plus de 50.000 au Pays basque français. Cela représenterait un peu moins du tiers de la population de la zone. Mais ce chiffre s’élèverait à près d’1,2 millions de personnes en incluant les « bilingues réceptifs » et la diaspora. En d’autres termes, près de la moitié de la population locale parlerait ou comprendrait le basque unifié ou l’un de ses dialectes. L’enquête précisait également qu’une dizaine de milliers de personnes étaient bascophones unilingues.
Quoiqu’il en soit, le non-bascophone pourra toujours participer, en commençant par apprendre les paroles de la chanson de cette année, la « Klika Korrika 2019 », qui a déjà son vidéoclip… entre tradition et modernité.
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