Deux motions, votées dans le 64 et le 65, viennent illustrer les difficultés que va rencontrer la réforme territoriale engagée par le gouvernement. Hier soir au Parlement de Navarre, les élus du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques se sont prononcés contre la suppression des départements.
Georges Labazée, le président socialiste de l’institution départementale, a annoncé sa volonté de mener une double bataille auprès de l’opinion publique ainsi que de l’Assemblée nationale et du Sénat. Il veut aussi rassembler autour de ce combat les autres collectivités locales et les principaux acteurs du territoire.
De son côté, l’assemblée générale de la Chambre de commerce et d’industrie de Tarbes Hautes-Pyrénées demande le rattachement de l’Aquitaine à la fusion prévue de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon, ou à défaut un regroupement de l’Aquitaine et de Midi-Pyrénées, ou encore que les Hautes-Pyrénées soient rattachées à l’Aquitaine.
Le gouvernement, affaibli par la lourde crise de confiance qui touche le président de la République, risque de manquer de l’autorité nécessaire pour mener à bien une réforme territoriale aussi indispensable que compliquée. Et les derniers chiffres du chômage comme les prévisions de croissance à la baisse ne vont pas améliorer la défiance vis-à-vis de l’exécutif qui se répand largement, et même à gauche.
Or, une réforme territoriale mal engagée pourrait aboutir à des compromis la dénaturant complètement et générant l’effet inverse à celui recherché, notamment en rajoutant des couches et des coûts au mille-feuilles territorial.
François Loustalan
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