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Edito

Le principe d’entreprendre, plutôt que de précaution
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Hier, les chefs d’entreprise de la région ont répondu très nombreux à la venue dans les Landes de Pierre Gattaz, le président national du Medef, qui se révèle bien différent des caricatures véhiculées par les médias.

Cette présence massive est un signe qui ne trompe pas. L’inquiétude est réelle et profonde chez des dirigeants qui, souvent, consacrent le plus clair de leur vie au travail, qui créent les emplois et prennent des risques considérables.

C’est un véritable ras-le-bol qui est en train de monter, comme une puissante lame de fond, de la part de cette armée de patrons de TPE et PME.

A quoi bon dépenser toute cette énergie pour être montré du doigt, écrasé sous les charges, submergé de paperasse et harcelé par les tracasseries administratives ? Pourquoi risquer dans ces conditions sa santé et son patrimoine ?

Suite....

Comme l’a souligné très justement Bernard Séosse, le dynamique patron landais et président du Medef départemental, il y a urgence de remonter le moral de ces entrepreneurs qui tiennent entre leurs mains et leur mental, la destinée de l’avenir de la région et du pays. C’est ce formidable réseau de petites entreprises qui est aujourd’hui gravement menacé, d’abord parce qu’il est touché à son niveau le plus fondamental : la passion et même le plaisir d’entreprendre.

Au-delà des mesures économiques, sociales et fiscales indispensables (et urgentes !) à prendre, le gouvernement et la classe politique en général seraient bien inspirés de sortir des caricatures et des malentendus destructeurs, pour s’atteler à une revalorisation sérieuse de l’entreprise et de ses patrons.

Il faut aussi revenir à des choses simples et évidente : il n’y a pas de richesse sans entreprise, il n’y a pas d’emploi sans entreprise, et il n’y a ni l’un ni l’autre sans confiance.

L’entreprise a, avant tout, besoin de pouvoir travailler en confiance avec les politiques, le gouvernement et l’Administration en sortant des dogmes ; elle a besoin d’une réelle visibilité en matière de législation et de réglementation parce que son action s'inscrit obligatoirement dans la durée.

Le jour où il redeviendra possible de mettre une idée sur la table et d’en débattre sans tabou, et sans déformation médiatique (comme cela vient d’être le cas avec l’idée du « smic intermédiaire » émise par Pierre Gattaz), la France aura franchi un grand pas.

Comme elle franchira un pas majeur le jour où elle aura le courage de remplacer, dans sa Constitution, le principe de précaution par le principe d’innovation mais aussi par le droit à l’erreur et le droit à rebondir. Bref, quand elle inscrira en lettre d’or le principe d’entreprendre. Chiche !

Photo FL2

François Loustalan

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