Au milieu d’un océan de morosité, il est au moins un domaine qui fonctionne épatamment en France, l’aérien. Avec en premier lieu notre fleuron européen, quoique beaucoup francais, cocorico : Airbus qui a conclu 2015 avec 1.036 commandes et livré un nombre record de 635 appareils. Bordurant un peu plus le géant américain Boeing.
Ce qu’il faut savoir…
En chiffre, cela donne la somme hallucinante de 137 milliards de dollars engrangés l’an dernier (en euros, c’est encore plus impressionnant, mais ce n’est pas l’unité de compte dans le business aéronautique), avec même un dépassement des objectifs et une augmentation du nombre des livraisons pour la treizième année consécutive.
Ainsi en 2014, « seulement » 629 appareils avaient été livrés.
Fabrice Brégier
Côté Seattle, côté Boeing donc, on ne baisse pas pavillon pour autant. Lui aussi présente un chiffre d’affaires en hausse, avec 768 commandes l’an dernier, pour 112,4 milliards de dollars, et a livré 762 appareils, dépassant comme son concurrent européen son propre record historique.
L’objectif fixé par Fabrice Brégier, le Pdg d’Airbus en conférence de presse cette semaine a été clair : « livrer plus de 650 appareils à nos clients », en augmentant la production de la vedette des moyens courriers, l’A320 et le petit dernier, adapté aux longues distances, l’A350.
Seulement 14 ont été livrés en 2014, il table sur plus de 50 cette année. La faute selon lui à un sous-traitant, Zodiac, qui a été défaillant sur les toilettes et les sièges.
Le Pdg a nommément cité la marque lors de sa conférence de presse, l’accusant « d’être dans le déni. Oui, c’est un message » a-t-il conclu, en retirant l’entreprise de la liste des fournisseurs pour l’A330neo.
Par ailleurs, l’entrée en service de l’A320neo, version remotorisée du monocouloir est prévue pour ce mois-ci, avec un objectif de 60 appareils par mois en 2019. Il a déjà pris 67% des parts de marché, face à l’appareil de Boeing le 737MAX. Pour 2016, il compte 996 commandes (contre 588 à son concurrent).
À décembre 2015, le carnet de commandes d’Airbus s’épaississait de 6.787 appareils, pour une valeur totale de 996,3 milliards de dollars, un niveau record pour l’industrie.
Des bonnes nouvelles comme ça, on en demande tous les jours !
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