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Monnaies sociales et solidaire

L’eusko, la claque, le miel, la sonnante, la touselle… ces MLC s’implantent
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A priori, on n’aurait pas misé un kopek, pardon, un euro, sur cette idée un brin farfelue : lancer des monnaies locales.

Et pourtant, ça fonctionne, puisque 24 départements français sont en train d’implanter leur propre monnaie, en visant  le même but : implanter sur un territoire limité une monnaie complémentaire à l’euro, sociale et solidaire, afin de relocaliser l’économie en dynamisant la production locale liée aux besoins de ses habitants.

Cela s’appelle la claque en Béarn, la sonnante vers Lannemezan, la touselle en Comminges, le carlet en sud Gironde, le miel dans le Libournais et l’eusko en Pays basque, devenue la plus importante des MLC (monnaies locales complémentaires).

Ce qu’il faut savoir…

PL EUSKO 4Ce n’est que l’année dernière, le 31 janvier 2013, que cette monnaie basque a été créée, à l’initiative de l’association Euskal moneta, sans précipitation mais sans visibilité non plus.

Et un an plus tard, le bilan peut être estimé satisfaisant, puisque 2.700 particuliers l’utilisent auprès de 500 entreprises, commerces et associations, garnissant les tiroirs caisses de 250.000 eukos (350.000 ont été mis en circulation, dont 100.000 reconvertis en euros).

Des chiffres qui peuvent paraître modestes, mais qui font de l’eusko, la monnaie locale la plus répandue en France, accompagnant une démarche linguistique, puisque tant les acheteurs que les entrepreneurs utilisent l’euskera comme langue véhiculaire.

PL EUSKO 6Une autre démarche de ses promoteurs consiste à mettre en avant le parrainage, car en adhérant au système, tout utilisateur permet à une association de son choix de recevoir 3% sur toutes les transactions de change. Ainsi l’an dernier ce sont pour l’équivalent de 10.322 euskos de dons qui sont allés à une trentaine d’associations désignées.

Comme l’indique l’association, « Si nous sommes 2.000 utilisateurs de l’eusko à changer ne serait-ce qu’un eusko par jour, ce sont 20.000 euros de dons qui seront générés cette année. »

Petite précision et avis aux retardataires : l’adhésion doit être renouvelée chaque année, au 1er janvier (cotisation de 5 à 20 euskos).

Pour en savoir plus : www.euskalmoneta.org

PL Eusko3Alors, feu de paille ou vision porteuse ? Ce qui est sûr, c’est qu’un grand pas en avant a été réalisé avec sa reconnaissance, il y a une quinzaine de jours par l’Assemblée nationale, permettant sous certaines conditions aux entreprises du secteur de pouvoir en émettre.

Le Sénat sera-t-il de cet avis ?

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