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Publié le Mis à jour le

COUP DE CŒURLouis Lopez, un artiste inspiré en toutes libertés

Basé à Seignosse, le peintre, sculpteur et créateur d’objets déco jongle d’une œuvre à l’autre avec talent. Aussi discret qu’atypique, il n’a jamais voulu s’enfermer dans un style.
TALENT – L’artiste Louis Lopez va exposer à Dax
Artiste dans l’âme depuis toujours, les aléas d’une vie difficile l’ont longtemps éloigné de sa passion absolue. Depuis, il rattrape le temps perdu avec l’envie de tout essayer, de travailler de nouvelles matières, de nouvelles formes… « J’aime le changement, les évolutions rapides, la liberté ».

Originaire d’Oran, du sang ibérique coule dans ses veines par ses grands-parents, et cela se sent dans ses œuvres. Louis Lopez et sa famille arrivent d’Algérie en 1962, dans des conditions difficiles. Trois mois après, c’est le drame : il perd son père et l’un de ses frères. Tout jeune, il entre à l’école des Beaux-Arts à Bayonne, puis s’inscrit aux Arts Déco à Paris en mai 1968. L’art lui permet de s’évader un peu, c’est aussi un véritable besoin.

Plus tard, son parcours passera par Dax. Il travaille alors dans le commerce, simplement pour vivre. Une période compliquée jusqu’à sa rencontre avec Odile, une landaise pure souche, pleine de dynamisme avec un réseau relationnel fort. « Son soutien m’a donné envie de faire, envie de me consacrer totalement à ma passion » souligne Louis Lopez avec émotion.

Installés à Seignosse, ils sont très fiers de leurs enfants respectifs. Deux filles pour Louis, l’une est journaliste et l’autre peintre. Le fils d’Odile est avocat pénaliste. Quant aux 4 petits-enfants de Louis, 2 s’orientent vers l’art. Mission accomplie, le virus est transmis.

Un talent qui peut enfin s’exprimer…

Ainsi, c’est seulement 20 ans après son arrivée en France que Louis Lopez peut retourner à sa passion de toujours, la peinture et la sculpture. « Je suis un autodidacte. Je n’ai pu enclencher cette nouvelle vie qu’avec beaucoup de retard, mais avec une soif de découvrir des choses nouvelles, d’essayer, de laisser parler mes envies » ajoute l’artiste avec un sourire discret mais qui en dit long.

« Je suis un touche-à-tout. J’aurais été un très mauvais artisan avec mon besoin de liberté, de changement permanent. Je refuse de m’enfermer dans un style, de m’autocopier, de décliner les mêmes choses. Ce n’est pas mon genre. J’ai besoin d’évoluer beaucoup et souvent » s’amuse cet artiste atypique, jaloux de son originalité, passant allègrement de la peinture, à la sculpture ou à la déco. Tout à l’inspiration.

« Je travaille sur 2 ou 3 oeuvres en même temps, ce qui me permet de prendre du recul et d’y revenir avec un autre oeil ». Louis Lopez aime laisser reposer les œuvres en cours, les unes enrichissant les autres. Et, une fois que c’est fait, il passe à autre chose.

Avec Odile, nièce du grand critique taurin Georges Lestié, Louis va devenir une référence pour les aficionados, mais pas seulement. Ses peintures comme ses sculptures sont uniques, par le mouvement, les couleurs, l’harmonie. Les toros, les toreros, l’habit de lumière, les femmes inspirent l’artiste dont plusieurs œuvres ont été offertes en guise de trophées aux plus grandes figuras et aux plus grands éleveurs, notamment par le Cercle taurin de Bayonne et la peña taurine de Dax : Joselito, El Juli, Ponce, Fandino, Lescarret, Juan Bautista, Padilla, Fraile, Victorino Martin, Atanasio Fernandez... Ses expositions au Splendid à Dax et à Thermes Adour ont rencontré un beau succès.

Depuis quelques temps la tauromachie a laissé beaucoup de place à ses autres sources d’inspiration même si elle reste très présente dans sa vision artistique.

Très curieux de tout ce qui se fait…

Louis Lopez a commencé à créer des objets déco à Bordeaux. Au départ, c’était surtout à vocation alimentaire. Puis, c’est devenu un plaisir : « Ce sont mes récréations. Elles me permettent de m’évader, de diminuer la pression exigée par la création pure ».

L’artiste aime explorer de nouvelles matières et technologies. Pour les objets déco, il découvre le travail de l’acier et la découpe laser. Pour les sculptures, il utilise beaucoup la résine. « J’ai rencontré un « Monsieur », propriétaire d’une entreprise, qui m’a fait découvrir la résine. Il m’a donné des indications, des conseils pour son utilisation. Elle sèche rapidement, elle est solide et, avec mon travail de patines, elle prend les reflets du bronze sans en avoir le coût…».

Pour revenir à la déco, Louis Lopez fait des objets, mais aussi des meubles ou encore des rampes d’escalier. Il conçoit chaque fois quelque chose de nouveau, d’unique.

Uniques, comme les grandes sculptures réalisées pour des personnalités célèbres, pour des grands châteaux du Bordelais et des hôtels, pour des entreprises importantes (par exemple, une vache pour 25 ans de Charal en 2011). Mais aussi pour des évènements tels que la Cow Parade de 2010 à Bordeaux, avec « Une jolie fleur dans une peau d’vache » vendue aux enchères les plus hautesn ou encore pour un appel du Don du sang à Peyrehorade (une œuvre de 3 mètres de haut).

Un réseau et une grande fidélité…

« Nous avons renoncé à travailler avec des galeries pour organiser nous-mêmes des expositions dans différentes villes, de Paris à Seignosse, de Genève à Bordeaux , Toulouse, Aigues Mortes, etc. Parfois, en organisant un Brunch-Art dans une ambiance très conviviale. C’est un gros travail, mais ce sont toujours de grands moments » ajoute Odile qui s’occupe de tout avec une belle énergie.

« Elle est mon disque dur » s’amuse Louis Lopez admiratif du travail accompli. « Elle organise, garde un contact régulier avec les clients d’où un réseau important de clients fidèles qui reviennent régulièrement. Chaque fois, ils découvrent des créations nouvelles, avec des formes, des couleurs, des matières et des techniques différentes ».

Son adage : « Il faut se contenter de découvrir, mais se garder d’expliquer » - Georges Braque.

Vous pouvez découvrir quelques œuvres de Louis Lopez sur son site internet

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