Chercheur en mathématiques depuis une quinzaine d'années, il étudie et développe des algorithmes d’analyse de données. Avec un parcours académique mais aussi entrepreneurial, il a eu l’occasion d’appliquer ses résultats de recherche dans différents secteurs d’activités : le marketing mais également la maintenance industrielle ou la cybersécurité.
« Lorsque l'on parle d'IA aux gens, ils pensent, à juste titre, aux dérives qui sont faites avec. Sur les réseaux sociaux, la collecte d'informations, les préférences de chacun sont surveillées dans un objectif publicitaire ou marketing. C’est un énorme marché bien loin de la bienveillance. Mais, l’IA ce n'est heureusement pas que ça », commence le chercheur.
« Cette technologie peut également avoir de très bons côtés, qui ne sont juste pas assez développés ou simplement peu connus. Par exemple, il existe des initiatives dans l’agriculture de précision, dans l’optimisation énergétique, ou encore dans la médecine qui permettent de réelles avancées pour le bien-être et le bien commun ».
D'ailleurs, le bien-être de son équipe, c'est l'une des valeurs importantes aux yeux de Sébastien Loustau. « Je suis en charge d'une équipe de recherche à l'UPPA, et de par mon expérience universitaire et industrielle, j'ai pu voir de bonnes pratiques dans d'autres organisations. L'idée est de prendre le meilleur des deux mondes pour que se lever le matin ne soit plus une contrainte, mais un plaisir ».
Une gestion altruiste, bienveillante, qui nous offre d'ailleurs une transition toute trouvée vers son intervention au colloque Benvivo, en juin prochain, à Pau. « Je ne parlerai que de l'IA, et de ses différents aspects, de surveillance avant tout, mais aussi de bienveillance. Et puis il y aura une surprise, pour illustrer tout ça».
Une IA bienveillante…
« L'IA aussi peut être bienveillante. Par rapport à nous, c'est une chose, mais aussi et surtout par rapport à l'environnement. C'est le plus gros chantier actuel ».
Pour être efficace et fonctionner à son meilleur niveau, une intelligence artificielle requiert un nombre de serveurs et de postes connectés assez importants. Inévitablement, cela demande de l'énergie et génère un impact réel sur l'environnement.
« Dans nos recherches, nous essayons de développer des algorithmes moins coûteux en énergie. C'est important de tendre vers une IA plus responsable, puisqu'elle va prendre de plus en plus de place dans notre vie, et qu'il faut donc tout faire pour laisser un monde meilleur et vivable aux générations futures ».
En ce sens, Sébastien Loustau et ses équipes planchent sur un outil de mesure de consommation des data centers. « Nous pourrions sensibiliser les chercheurs, pour que les machines ne fassent que des calculs efficaces et utiles. Arrêter de faire des calculs infinis ou qui ne se terminent pas, et qui gaspillent de l'énergie ».
Et par la suite, le lien entre l'intelligence artificielle et l'environnement pourrait encore continuer à se renforcer. « Nous pouvons imaginer une agriculture connectée encore plus précise, pour éviter au maximum les produits chimiques, les pertes, et optimiser les productions ».
En attendant, Sébastian Loustau continu ses recherches pour une intelligence artificielle plus verte, tout en vulgarisant son concept au travers de l'association IA Pau dont il est d'ailleurs le président.
« Nous vous donnons rendez-vous les 3, 4 et 5 décembre prochains à Pau pour le 4e festival IAPAU, qui sera organisé autour de l'IA et du Machine Learning », conclut-il.
Plus d'informations sur « Voyage sous surveillance vers une IA bienveillante » à Pau, cliquez ici
Informations sur l’association Benvivo, cliquez ici
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