En amont de cette semaine de l’industrie, l’UIMM Adour a fourni quelques chiffres éclairants sur l’industrie locale et ses besoins. La métallurgie représenterait aujourd’hui 53% des emplois industriels en pays d’Adour, soit 19.724 salariés œuvrant dans 782 sociétés, un « tissu porté par des grandes entreprises » et qui compte 90% d’établissements de moins de 50 salariés. Et pour ces derniers, le recrutement de profils techniques s’apparente de plus en plus à un challenge. Pour des raisons diverses, liées par exemple à leur visibilité plus restreinte ou au manque de ressources dédiées à la recherche de candidats. Un problème auquel des semaines comme celle-ci doivent permettre de remédier, notamment via des visites en entreprise (voir la carte ci-dessous).
Dans ce contexte de plus en plus tendu, l’union locale a rappelé que le Pôle Formation Adour, dont elle a ouvert l’an dernier les deux sites DEFI (à Tarnos) et DITECH (à Lanne), accompagne chaque année 520 apprentis, 2.500 stagiaires en formation continue et 300 demandeurs d’emploi. À l’échelle nationale, l’UIMM et ses 130 sites de formation suivent 43.000 alternants. Dans la région, l’UIMM Adour parle d’un taux d’insertion de 86% pour les apprentis.
Au-delà de ce travail quotidien et au long cours, les « opérations séduction » comme cette Semaine de l’industrie sont appelées à se multiplier. Et notamment les forums emploi, dont le nouvel « Anglet Aéro Atlantic » a été l’an dernier l’un des récents exemples.
Une nouvelle attraction sur un site historique…
Aujourd’hui, il s’agit clairement de séduire la jeunesse pour faire face à cet enjeu à venir : la création de plus d’un million d’emplois industriels en France dans les 4 prochaines années. Et pour séduire, l’argumentaire est désormais bien rodé. L’UIMM Adour a sa batterie de réponses à LA grande question : « Pourquoi choisir l’industrie ? » Les bonnes raisons touchent notamment à la transformation de l’industrie ou à ses efforts en matière de responsabilité sociale et environnementale, alors que « 64% des lycéens estiment » qu’elle « doit être plus respectueuse de l’environnement ».
Il s’agit de tordre le cou à quelques clichés, donc, mais aussi d’amener quelques arguments de poids, à commencer par « des salaires supérieurs de 25% au reste du secteur privé » et des « emplois de qualité » qui « offrent des opportunités d’évolution professionnelle et qui prennent en compte les attentes des nouvelles générations », souvent jugées « en quête de sens ».
Quant aux métiers, cette Semaine de l’industrie doit être une occasion de montrer qu’ils ont beaucoup évolué : « Avec l’essor du numérique, de nouvelles compétences et de nouveaux métiers en phase avec les compétences innées des jeunes ont émergé : data scientist, programmeur industriel, technologue, roboticien, ingénieur cobot, technicien 3D, expert en ingénierie virtuelle… » Tout ceci à l’heure où les industriels travaillent de plus en plus au développement de solutions en lien avec la transition énergétique.
[caption id="attachment_100966" align="alignright" width="391"] La carte des Portes ouvertes[/caption]
Le message est clair : si les candidats ont longtemps dû s’adapter à l’industrie, l’industrie est en train de s’adapter aux candidats. On voit à travers cela que le rapport de force, sur ce marché de l’emploi industriel, tendrait presque à s’inverser au bénéfice des demandeurs.
C’est l’occasion d’en profiter !
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