Le premier Mini Champ Solaire a vu le jour dans le Gers

« J’avais déjà fait placer des panneaux photovoltaïques sur toiture avec Solvéo Énergie. Je les ai recontactés car je voulais valoriser cette partie inexploitée tout en participant à la transition énergétique dans la région » explique Lilian Casarin, éleveur de bovins et propriétaire des lieux.

« Nous avons pour objectif de revaloriser des sites dégradés ainsi que les délaissés en zone industrielle et artisanale, les friches et les terrains à faible potentiel agricole, d’une surface de 3 500 m² minimum en y installant nos Mini Champs Solaires qui peuvent alimenter jusqu’à 260 foyers » souligne Pierre Guerrier, directeur général chargé du développement chez Solvéo Énergie, entreprise basée en Haute-Garonne qui exploite plus de 250 centrales solaires. « Cela permet en plus aux agriculteurs d’avoir un complément de revenus. » 

L’électricité produite est ensuite distribuée par ilek, fournisseur indépendant d’électricité verte installé à Toulouse. « Il s’agit d’une étape clé dans notre stratégie de développement consistant d’une part à sécuriser les approvisionnements, et d’autre part à participer au développement de nouvelles unités de production d’énergies renouvelables sur tout le territoire national. Notre objectif est de fournir 30% de nos clients par nos propres centrales de production d’ici 2025 » poursuit Rémy Companyo, cofondateur et CMO ilek.

Pour Véronique Thieux Louit, maire de Lupiac, ce projet cohérent et responsable permet de conserver l’esthétique des paysages. Car si le Gers est très actif en matière d’énergie solaire – Lupiac en produit plus qu’elle n’en consomme – l’organisation reste de mise pour ne pas tomber dans l’excès.

Cerise sur le gâteau,  un partenariat signé avec le Syndicat des Apiculteurs d’Occitanie va permettre d’implanter des colonies d’abeilles sous les panneaux solaires de ce site clôturé et sécurisé, limitant ainsi les vols de ruches. « Il faut comprendre que s’il n’y avait pas d’abeilles, les vaches par exemple donneraient moitié moins de lait. Il s’agit donc d’une plus value en agriculture » rappelle Olivier Fernandez, président du syndicat.