UMIH Béarn et Soule

Malgré une année 2013 particulièrement morose, marquée notamment par un recul de 13% de la fréquentation touristique en Béarn, l’assemblée générale des hôteliers restaurateurs et cafetiers de Béarn et Soule n’a pas sombré hier dans le pessimisme le plus absolu.

Il faut dire que, depuis plusieurs années déjà, l’équipe de l’UMIH Béarn et Soule, emmenée par son président Yves Larrouture, penche plutôt du côté du combat que du côté de la résignation.

Le syndicat béarno-souletin a une particularité, son très bon niveau de représentation dans un grand nombre d’instances consulaires ou administratives. « Nous siégeons à la CCI, au CDT, au RSI, au prud’hommes, et j’en passe ce qui permet que notre voix soit entendue sur l’emploi, la protection sociale, les mises aux normes, les aides au développement, la formation, bref tout ce qui fait le quotidien de nos établissements », témoigne le président Yves Larrouture.

Ce qu’il faut aussi savoir…


2014 s’annonce un peu meilleure pour l’ensemble de la profession. Si le gave de Pau ne fait pas la Une du 20h en sortant de son lit, les touristes devraient revenir dès le printemps. Pour le Tour de France, pas d’inquiétude. Son retour cette année est synonyme de gros coup d’accélérateur de l’activité. Surtout couplé à une étape du Tour Mondovélo.

D’un point de vue strictement palois, hôteliers, restaurateurs et cafetiers attendent de la nouvelle Municipalité qu’elle rende la circulation plus facile, en particulier pour les visiteurs qui mettent pour la première fois les pieds, ou plutôt les roues, à Pau.

Du côté des bars, on espère des relations plus apaisées avec la nouvelle équipe municipale, afin de remettre en route la Charte de la tranquillité. Enfin, une commercialisation efficace du Palais Beaumont ferait bien l’affaire des hôteliers palois très durement touchés par le recul de la clientèle d’affaires.

Le syndicat a rappelé ses combats du moment. En première ligne, la lutte contre le para commercialisme. Chambres d’hôtes non déclarées, repas d’association réalisés par des non professionnels au nez et à la barbe des traiteurs, buvettes ouvertes sans la moindre autorisation, les professionnels en ont assez de voir la législation contournée alors que dans leurs établissements, le rythme des contrôles ne faiblit pas.

L’UMIH Béarn et Soule s’est dotée d’une nouvelle branche « traiteur organisateur de réception », bien décidée à se faire entendre en haut lieu et auprès des maires des petites communes.

Pour Jean Pierre Parroix, en charge de la branche restauration, les labels, comme celui de Maître restaurateur, sont une bonne réponse pour permettre aux consommateurs d’y voir clair. Rappelons qu’avec bientôt 80 restaurants labellisés, les Pyrénées-Atlantiques sont un des départements les plus dynamiques de France.

Autour des professionnels réunis hier à Rontignon dans l’établissement de l’un des leur, Lionel Imirizaldu, le président de la CCI Pau Béarn, les représentants du CDT et du Conseil général, du syndicat régional, des organismes de formation ainsi que Laurent Lutse du bureau national qui avait fait le déplacement de Poitiers, tous ont affirmé leur soutien sans faille à ces professions frappées par un taux national de faillites pour le moins inquiétant.