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Pic du Midi : vers l’Infini… et au-delà !

Le grand site des Pyrénées vient de se doter de Néo-Narval, un instrument ultra-perfectionné lui permettant de détecter les exoplanètes, et de rester leader mondial dans le domaine...
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L’observatoire astronomique de haute montagne le plus ancien au monde – 1882 – reste fringant comme un jeune homme dès qu’il s’agit de se dépasser. Toujours à la pointe de la recherche internationale, il avait accueilli en 2007 le spectropolarimètre Narval, un instrument destiné à l’étude du champ magnétique des étoiles.

Aujourd’hui, il évolue en Néo-Narval, chargé de partir sur les traces d’exoplanètes, ces planètes se trouvant en dehors de notre système solaire, qui font beaucoup parler d’elles ces derniers temps. Le prix Nobel de physique 2019 a d’ailleurs été attribué aux Suisses Michel Mayor et Didier Queloz, les premiers à en avoir découvert une orbitant autour d’une étoile similaire au Soleil en 1995.

Ce projet (qui a nécessité un investissement de 1,4 million d’euros) a débuté avec l’exploration de l’étoile Pollux, dans la constellation des Gémeaux, alors que les chercheurs en arrivent à la conclusion (pour faire bref) que cette étoile n’est pas courtisée par une planète tournant autour d’elle, mais que ce sont “simplement” des taches magnétiques qui les ont induits en erreur. Pour éviter la confusion avec des exoplanètes, il faut donc mesurer simultanément vitesse et champs magnétiques.

Néo-Narval se met en route, sous la responsabilité scientifique de Torsten Böhm, directeur de recherche CNRS à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie, de Rémi Cabanac, directeur adjoint de l’Observatoire Midi-Pyrénées pour la Bigorre, d’Arturo Lopez Ariste, directeur de recherche CNRS à l’Irap, de Jean Baptiste Daban, directeur technique de l'OMP, et l’implication de l’Université Toulouse 3 Paul-Sabatier.

Combinant spectropolarimétrie et vélocimétrie, il est capable de mesurer la vitesse radiale de l’étoile (une technique fréquemment utilisée pour détecter les exoplanètes) avec une précision inférieure à 3 m/s grâce à sa stabilité instrumentale multipliée par dix par rapport à Narval.

Vertigineux, non ? Mais ce n’est pas tout ! Fin 2021, SpectroPolarimètre Infrarouge Pyrénéen (SPIP pour les intimes), cousin de Néo-Narval, le rejoindra pour compléter l’arsenal instrumental du Télescope Bernard Lyot, premier observatoire au monde dédié à l’étude du magnétisme des étoiles.

Puis viendra la mise en place du projet VISION -si la demande de financement est accordée-, une bonnette qui permettra l’utilisation simultanée de Néo-Narval et SPIP pour observer les étoiles sur une bande spectrale d’une largeur jusqu’ici hors de portée…

Mais d’ici-là, on va vous laisser le temps de redescendre sur Terre avant de vous en reparler !

Informations sur le site internet, cliquez ici

 

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