« Une dizaine de poules a été achetée à Villeneuve-de-Rivière, et a donc été installée sur le terrain communal, près du calvaire. Les habitants viennent y déposer leurs déchets alimentaires, au lieu de les jeter à la poubelle. La volonté de la municipalité est de travailler autour de cette réduction de déchets organiques, en sensibilisant les habitants, de façon ludique et pédagogique. De plus, ce lieu permet de créer du lien social, puisque tout le monde est invité à participer, notamment lors d’une promenade dans le village » explique-t-on du côté de la mairie.
Quand on sait qu’un tiers de nos poubelles regorge de tout ce qui peut venir régaler nos cocottes, en les sortant de leur “grain-grain” quotidien, on se dit que ça vaut vraiment la peine de trier. À elles les épluchures de fruits, de légumes – sauf certains qui devront être cuits, et d’autres à bannir -, les pâtes, le riz, les restes de fromages, etc. Mollo quand même sur les aliments ultra-transformés, car, comme pour les humains, on évitera le trop gras, trop salé, trop sucré. Et “omnivores” ne veut pas dire non plus qu’elles ont besoin d’ingurgiter un hamburger !
L’idée, à terme, est de donner les œufs à des associations, comme les Restos du Cœur par exemple…
C’est de bon cœur que les Aurois se sont mobilisés pour accueillir ces demoiselles dans les règles de l’art : installation du grillage par les services techniques communaux, fourniture des éléments indispensables à la construction du poulailler – avec trappe automatique s’il vous plaît - gardiennage, surveillance, et ramassage des œufs bien sûr… « L’idée à terme est de les donner à des associations, comme les Restos du Cœur par exemple, pour un partage équitable ».
Les enfants de l’école profitent aussi de ces nouvelles arrivantes, pour des leçons de nature “en vrai”, et de sensibilisation dès leur plus jeune âge à l’utilité de bien trier les déchets. Rien ne vaut de constater par eux-mêmes les bienfaits que cela procure pour tous.
Si l’on considère que chaque habitant du territoire du SMECTOM Plateau de Lannemezan-Nestes-Coteaux produit en moyenne 320 kg (chiffres 2017) d’ordures ménagères et assimilées, dont 30% de biodéchets, et qu’une poule peut en ingurgiter jusqu’à 150 kg par an, combien de temps faudrait-il à nos dix cocottes auroises pour venir à bout de leur travail ?... Vous avez une heure. Allez, roule ma poule !
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire