Les locaux flambant neuf paraissait déjà trop petits pour la foule nombreuse qui se pressait pour écouter le patron des patrons s’exprimer sur les ordonnances Macron et sur la fiscalité.
Loin des clichés et proche des réalités du terrain Pierre Gattaz, tout juste arrivé d’une matinée à Tarbes, ne s’est pas fait prié pour souligner la bonne direction prise par le gouvernement avec les fameuses ordonnances Macron. « Avec cette fiscalité incitative le gouvernement fait preuve de bon sens et les forces vives retrouvent une certaine confiance perdue depuis 6 ou 7 ans ».
Sans entrer dans les détails sur la fiscalité Pierre Gattaz passe au sujet, selon lui, le plus délicat pour l’avenir de l’économie française, la formation. « Les entreprises ne trouvent pas les talents dont ils ont besoins » il y a en France de 3 à 400.000 emplois non pourvus surtout dans les secteurs des services, BTP, tourisme etc.
Le Medef voudrait que se mettent en place des passerelles entre les filières apprentissage et classique, selon la méthode « suisse ». L’apprentissage doit être revalorisé en France et Pierre Gattaz de prendre deux exemples : celui en Allemagne du patron de Daimler Benz un ancien apprenti et celui de patron de Tarmac, à Tarbes, cherchant vainement une dizaine d’apprentis. Le président du Medef souhaite une coresponsabilité dans la formation avec les régions. Philippe Neys précise « 50% des métiers de 2050 n’existent pas aujourd’hui ».
L’autre bête noire du président du Medef est la dépense publique, aujourd’hui elle représente 57% du PIB français alors que la moyenne européenne est de 49%. Cette dépense est de 1 230 milliards d’euros et croît structurellement chaque année de 20 milliards, Pierre Gattaz voudrait geler cette augmentation pour économiser 100 milliards en 5 ans. Mais les mathématiques et la politique ne font pas toujours bon ménage et Philippe Neys ne se prive pas de prendre pour exemple l’EPCI Pays Basque où la fiscalité pour les entreprises semble plutôt se diriger vers une augmentation générale.
Des entreprises qui vont mieux, une meilleure formation, plus d’emploi et moins de dépenses de l’état, Pierre Gattaz y croit et lance du fond du cœur « impossible n’est pas français ! » .
Le nouveau siège du Medef Pays Basque est situé dans l’immeuble le Premium au 68 avenue du 8 mai 1945 à Bayonne.
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