Tous les derniers sondages font apparaître une forte rechute de l’exécutif dans l’opinion publique. François Hollande, après un sursaut lors des attentats de Paris, a replongé dans des records d’impopularité. Et surtout, seulement 2 Français sur 10 considèrent qu’il est un « bon président de la République » (Odoxa-L’Express). Le premier ministre subit aussi une sérieuse perte de confiance (39%), même s’il devance largement le chef de l’Etat.
Passé « l’effet Charlie », tout laisse à penser que nous sommes revenus dans une véritable crise de confiance, bien inquiétante quand le pays a besoin de sortir d’une morosité dévastatrice. La France est l’un des rares pays européens à n’avoir pas entrepris les réformes lourdes indispensables pour s’adapter aux évolutions rapides et spectaculaire de notre planète.
Et déjà, ceux qui ont pris des mesures courageuses, comme l’Espagne, pourtant gravement atteinte par la crise, profitent beaucoup mieux que nous des facteurs extérieurs favorables : baisse de l’euro, du prix de l’énergie et des taux d’intérêt.
Si cette conjoncture profite aux grandes entreprises, les PME et les TPE françaises, elles, continuent de souffrir sur des marchés locaux ou nationaux toujours paralysés, et qui risquent de l’être encore plus dans les prochains mois avec la purge budgétaire imposées aux collectivités territoriales.
Ces millions de petites entreprises sont le vrai baromètre du pays mais aussi son poumon. Elles attendent des réformes pour reprendre de l’oxygène. Elles ont besoin de confiance pour embaucher à nouveau. Voilà pourquoi la grave crise de confiance envers l’exécutif est une vraie source d’inquiétude. Sans confiance pas de réforme possible, sans réforme pas de reprise économique solide.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire