Il y a quelques mois, tout laissait penser que les aéroports de Tarbes-Lourdes et de Pau allaient enfin pouvoir mettre en place des synergies, voire des mutualisations, voire même des fusions partielles. Ces jours-ci, les relations entre les représentants des deux sites, distants seulement de 40 km, semblent avoir subi un sérieux coup de froid. Dommage.
Que s’est-il passé depuis ? L’événement majeur a été le choix du futur gestionnaire par la société d’économie mixte (regroupant les collectivités locales et la Région), propriétaire de l’aéroport de Pau.
C’est un groupement constitué par la CCI de Pau avec un tandem de poids lourds (Egis et Transdev), Air’Py, qui l’a emporté et qui sera opérationnel au 1er janvier prochain ; le gestionnaire de Tarbes-Lourdes, le Canadien SNC Lavalin était aussi candidat.
Fin août, on apprenait que le groupe canadien comptait vendre sa filiale française (qui gère de nombreux aéroports en France dont celui de Toulouse-Francazal).
C’est la société Impact Holding de l’entrepreneur français Jean-Luc Schnoebelen et la firme d’investissement Ciclad qui ont fait une offre de reprise de ces activités qui emploient plus de 1.100 personnes dans l’hexagone. Une évolution qui oblige les élus bigourdans à repenser l’avenir de leur aéroport.
Parallèlement, Pau a fait savoir sa volonté de passer à l’offensive notamment du côté des compagnies low-cost, avec l’ambition de faire revenir Ryanair avec plusieurs liaisons. Or, l’Irlandais qui s’est installé depuis à Tarbes-Lourdes (et à Biarritz) a annoncé ces jours-ci de nouveaux vols au départ des Hautes-Pyrénées.
Enfin, le président du Conseil départemental du 65 vient de faire état d’une volonté de Tarbes-Lourdes de se rapprocher du méga aéroport de Toulouse-Blagnac (qui vient d’être vendu par l’Etat à des investisseurs chinois). Ceci avec un double objectif : développer les low-cost (Ryanair renforçant son implantation dans la ville rose) et devenir une plateforme secondaire pour les vols long-courriers.
Au-delà des dernières déclarations, on peut espérer que les relations entre Pau et Tarbes-Lourdes retrouveront rapidement une voie constructive qui est de l’intérêt évident de chacun des deux voisins.
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