L’épyzootie qui a lourdement frappé les Landes, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques, au cœur de la filière di canard gras, s’est étendue aux Pays de la Loire qui produisent plus de 70% des canetons pour les élevages de toute la France, dont le Sud-Ouest. Ce territoire héberge de très nombreux élevages de reproducteurs, indispensables pour la filière.
Si l’activité avait été relancée en 2019 avec 17.000 tonnes de foie gras, elle est retombée à moins de 12.000 tonnes en 2021. Et cette année devrait enregistrer un nouveau recul. « C’est l’une des plus graves crises de notre histoire » ont insisté les responsables du Cifog.
Des millions de canards et volailles ont été abattus, cette année encore avec des conséquences graves dans le bassin de l’Adour qui produit 40% du foie gras français. Mais le plus dur est peut-être à venir. D’abord, parce qu’un manque important de cannetons pourrait se faire sentir fin août, empêchant de préparer les fêtes de fin d’année.
Ensuite, parce que la poursuite des contaminations ces dernières semaines dans différents territoires, fait craindre une circulation du virus toute l’année, et une modification de la saisonnalité des épidémies.
La profession cherche à anticiper les risques d’une nouvelle influenza aviaire à l’automne. Des tests de vaccination sont lancés dans la région pour valider cette option. Mais, pour le moment, aucune solution ne semble capable d’enrayer efficacement ces attaques virales dévastatrices.
Pour rappel, la France est le premier pays producteur de foie gras, couvrant plus de 80% du marché. 73% des canards sont élevés dans le Sud-Ouest, loin devant la Bretagne et les Pays de la Loire (24%). La filière du foie gras génère 100.000 emplois directs et indirects en France, pour un chiffre d’affaires de 2 milliards d'euros.
Contrairement à ce que pourrait faire croire les « anti », les Français plébiscitent le foie gras. En effet, 91% sont des consommateurs réguliers de ce produit gastronomique. Pendant les fêtes de fin d’année, le foie gras est considéré comme incontournable par 78% de nos compatriotes, nettement devant le saumon fumé (68%) et la buche de Noël (66%).
Informations sur le site internet du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras.
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