Alors qu’elle travaille depuis quinze ans à l’UDAF, elle décide de sauter le pas pour se lancer seule dans l’aventure, à l’heure où la crise sanitaire vient bousculer toutes nos certitudes.
« J’ai choisi de suivre la formation Acaced qui permet d’intervenir auprès des animaux domestiques. Mon premier projet était de créer une pension, mais il y a trop de contraintes et c’est onéreux. J’ai constaté que le métier de petsitter fonctionnait très bien dans les grandes villes, mais il était encore peu connu dans le Gers » raconte la jeune femme de 42 ans, qui a créé son auto-entreprise à Marsan au mois de mai dernier.
Il s’agit d’aller chercher des points pour calmer et détendre les chiens
Elle ajoute à ses compétences une formation de premiers secours et de transport animaliers, en plus de massages canins liés à la détente. « Je trouvais intéressant de pouvoir travailler cette relation directe avec l’animal, à travers une véritable technique qui n’a rien à voir avec les caresses. Il s’agit d’aller chercher des points pour calmer et détendre les chiens qui sont angoissés, qui ont des problèmes de santé, les femelles qui viennent de mettre bas… Ces massages ont lieu chez le propriétaire, dans un endroit calme, sans stimuli extérieurs. Petit à petit, on sent que l’animal se laisse aller à la détente ».
Alexandra propose de garder les chiens sur un secteur Auch-Fleurance-L ’Isle-Jourdain, en veillant au bien-être de l’animal lorsque les maîtres s’absentent pour des déplacements, des congés, des hospitalisations… À Auch, elle intervient aussi pour de petites sorties salutaires entre midi et deux.
Elle sait aussi le bien que peuvent procurer des retrouvailles entre un toutou et son maître, lorsque celui-ci est obligé de partir en maison de retraite, et a rajouté cette prestation à celles déjà proposées, y compris à Tarbes où elle se rend régulièrement.
C’est un vrai moment de bonheur partagé qui va lui apporter un soutien moral
« Je me renseigne en amont auprès de l’Ehpad pour savoir si je peux rentrer pour une visite d’une heure, sinon cela se passe en extérieur. En fonction de ce que la personne est capable de faire, nous allons promener le chien, elle le caresse, me raconte des souvenirs à son sujet… C’est un vrai moment de bonheur partagé qui va lui apporter un soutien moral, et lui permettre de s’évader un peu de son quotidien. C’est aussi la prestation qui me tient le plus à cœur, car elle me permet de maintenir le lien social… ».
Alexandra démarre également une formation de médiation animale, pour pouvoir intégrer les maisons de retraite et les établissements spécialisés et travailler sur l’autonomie des résidents. Et si sa nouvelle vie professionnelle l’oblige aussi à travailler les week-ends et pendant les vacances, elle ne regrette rien, tant elle lui apporte de bien en retour.
Marielle Fourcade
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