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Saint-Jean-de-Luz en première ligne contre l’érosion

Ville-pilote pour l’aménagement du littoral, elle a signé un contrat de projet partenarial d’aménagement (PPA) pour tester une nouvelle stratégie face au recul du trait de côte...
La logique de ce PPA est de « se replier plutôt que lutter » contre l’érosion du littoral, explique la municipalité, qui va bénéficier d’un financement dans le cadre du plan France Relance et servira de ville-pilote pour expérimenter de nouveaux outils, notamment juridiques.

C’est donc à Saint-Jean-de-Luz qu’a été signé le tout premier projet partenarial d’aménagement (ou PPA) en lien avec une problématique d’érosion du littoral et de recul du trait de côte en France. Ce contrat a été signé par le maire de la ville (Jean-François Irigoyen, par ailleurs président du syndicat des mobilités basque), le préfet du 64 Éric Spitz et le président de la communauté d’agglomération Jean-René Etchegaray.

Car c’est en effet aux côtés de la Communauté Pays Basque que la ville a été sélectionnée dans le cadre d’un appel à projets national doté de 10 millions d’euros, aux côtés des municipalités de Gouville, dans la Manche, et de Lacanau, en Gironde. Les 3 communes serviront de villes-pilotes pour tester de nouvelles actions. C’est ce qui fait que Saint-Jean-de-Luz bénéficiera de 2,6 millions d’euros d’aides au titre de France Relance, pour un PPA qui devrait au total en coûter 6,4 (hors taxes).

Solutions de repli

Cette fois, la problématique sera en effet traitée autrement, avec pour philosophe de « se replier plutôt que lutter ». « Nous avons beaucoup travaillé sur des schémas de lutte contre l’érosion du littoral et si des solutions de court terme d’ouvrages de protection restent envisageables sur certains secteurs, force est de constater que ce ne sont pas des solutions pérennes et il nous faut donc penser à des opérations de repli et de recomposition spatiale », a ainsi développé Jean-François Irigoyen. Saint-Jean-de-Luz n’est en effet pas épargnée par ce problème d’érosion. Une portion du chemin du littoral y a d’ailleurs été fermée cet été en raison du risque d’éboulement. En résumé, il s’agit de mettre en œuvre des solutions plus durables à un problème durable.

Pour ce faire, 5 axes de travail seront privilégiés, à savoir « valoriser le paysage et protéger les milieux naturels, reculer les équipements d’intérêt général qui vont être impactés par le recul du trait de côte (station d’épuration), adapter l’offre et l’économie touristique (repli de l’offre en hôtellerie de plein-air et des bars et restaurants, montée en gamme des prestations), déployer une mobilité durable (repli des poches de stationnement, création de parkings relais en rétro-littoral, repli de certaines voiries, intermodalité, navette électrique, promotion des modes actifs) » et enfin « expérimenter les outils qui seront proposés dans le prolongement de la Loi climat et résilience pour envisager le repli de l’habitat menacé ».

Ainsi, sont par exemple prévus l’aménagement des 4 plages d’Erromardie, de Lafitenia, de Mayarco et de Senix ou encore la création de deux parkings-relais dans les quartiers de Layats et d’Acotz. À terme, ces expérimentations devraient servir de base au développement de stratégies de long terme dans d’autres zones et communes littorales de France.

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