« Je me réjouis de voir que la notion de « Pyrénées » prend forme », commence Jean-Jacques Lasserre, président du Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques, avant de lancer la conférence de presse pour annoncer le début de la saison hivernale. Un rendez-vous qui réunissait pas moins de 6 stations : Iraty, Issarbe, Somport, Artouste, La Pierre Saint-Martin, et Gourette, toutes avec des objectifs communs donc.
La première direction de cet axe de travail qui prend de plus en plus forme, c'est une offre variée accessible toute l'année, une offre « Vivaldi » comme s'amusaient à le dire les intervenants de la conférence. « Bientôt, parler de « stations de ski » sera incorrect tant l'offre sera diversifiée et le ski ne sera qu'une chose à faire parmi toutes les autres », développe Jacques Pedehontaa, vice-président de l'Agence Départementale du Tourisme Béarn Pays Basque.
Autre volet important, le développement d'une offre internationale, différente de l'offre de nos voisins ibériques. « Les stations en Espagne n'ont rien à voir avec les nôtres. Ici, nous cherchons à proposer une offre humaine à des prix accessibles ». Une offre qui plaît, puisque par exemple, à Artouste, 30% de la clientèle est espagnole. Une part importante aussi dans les autres stations, comme notamment à Somport, où l'offre est diversifiée en français, en espagnol, et en anglais.
Enfin, troisième angle de développement majeur : l'écologie. On ne peut plus dans l'air du temps, cet axe est déjà pris en compte depuis plusieurs années dans nos montagnes. À Iraty, par exemple, le damage ne se fait que le week-end pour assurer une gestion durable de la station et de ses ressources. Jean-Pierre Mirande, président de l'EPSA, explique quant à lui que seulement 2% d'eau pompée depuis un courant d'eau local est utilisée pour créer de la neige, en précisant que lors de la fonte, l'eau est recyclée puisque remise dans le cycle naturel de l'eau.
« Un budget conséquent a été mis sur la table par le Département pour développer ces axes. Depuis 5 ans, c'est encourageant de voir que nous sommes capables de nous mettre tous ensemble autour de la table et de discuter de nos intérêts communs. C'est une vraie marque de fabrique des Pyrénées-Atlantiques », se réjouit Jacques Pedehontaa. « Notre offre Pyrénées n'est pas commune, elle est même plutôt exceptionnelle », souligne Jean-Jacques Lasserre.
Et que ce soient les stations ou les autres acteurs du territoire, tous ont compris l'intérêt collectif de cette démarche. « C'est pour ça que notre campagne de communication est réalisée à partir de vraies personnes du territoire. Nous ne voulions pas caster des gens connus, nous voulions mettre en avant des vrais acteurs locaux. Ce sont eux les vedettes de cette réussite », reprend Jacques Pedehontaa. « Le travail fournit l'est par des gens d'ici, principalement pour des gens d'ici ».
Pour preuve, Jean-Pierre Mirande expose : « Pour un euro payé par un client sur notre territoire, c'est l'équivalent de 6 euros réinvestis dans la vallée. Si l'on transpose cela à une échelle de 6 millions d'euros de Chiffre d'Affaires, on peut imaginer près de 35 millions d'euros investis dans la vallée ». Un partage possible notamment grâce au Plan Montagne, programme permettant de lier les vallées au sommet des stations, et ainsi de faire profiter l'ensemble du territoire.
« Je crois beaucoup à la territorialisation », achève Jean-Jacques Lasserre. Et au vu des chiffres depuis ces dernières années, et des projets qui ne cessent de pleuvoir sur le territoire, on ne peut qu'être d'accord avec le président du Conseil Départemental...
Timothé LINARD
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