Depuis 1995, l'âme latine s'empare de la ville de Dax dans le cadre de son festival Toros y Salsa. Un rendez-vous initié par François Charpentier, passionné de salsa depuis son adolescence, et de Pascal Dagès, alors président de la commission des fêtes, qui cherchait à prolonger les festivités taurines de l'été. Le mariage était tout trouvé entre deux pans majeurs de la culture latine, et le festival était né.
Depuis sa création, l'événement n'a pas changé, ou presque. Il s'étale toujours sur trois jours et trois nuits, en septembre, et propose toujours cinq concerts gratuits, des sessions DJ, une novillada et deux corridas. Le tout est toujours grandement animé par un village de casetas tenues par les cafetiers et associations locales. Mais paradoxalement, l'événement a également bien évolué... Sur sa dimension salsa, c'est devenu une référence en la matière. De grands noms du milieu ont ainsi posé leurs valises à Dax. Idem pour la partie tauromachie, qui accueille des affiches souvent très prisées par les aficionados. S'est rajoutée également avec le temps, la grande finale des cocardes, rendez-vous lui aussi très attendus mettant à l'honneur la Course landaise.
La 28e édition de Toros y Salsa ne déroge ainsi pas à la règle, et l'affiche est, encore cette année, très belle. Au sommet de cette dernière, le samedi à 23h00, on retrouve Edwin Perez et sa bande. D'origine portoricaine, ce chanteur engagé raconte le quotidien du Spanish Harlem. Il avait déjà foulé la scène du festival en 2010, avant d'exploser en solo et de produire deux albums très bien reçus par la critique. « Nous sommes heureux de présenter cet artiste entier au talent affirmé qui offre une salsa explosive comme nous l’aimons à Dax ! », se réjouissent les organisateurs.
La programmation musicale sera complétée par Las Karamba, en ouverture, ce vendredi à 19h00, suivi de Papa Orbe y Los Cientificos del Sabor, à 23h00. Le lendemain, c'est Encuentro Mistico qui viendra chauffer la foule avant Edwin Perez, et le dernier concert de salsa sera donné le dimanche à 21h00 par Javier Plaea y Son-Risa. Mais la salsa c'est aussi de la danse, et deux cours seront proposés, sous la houlette de Caroline Robin et de Gwenaël Lavigne. « Leurs cours sont toujours très appréciés notamment par les débutants mais également ceux qui veulent s’améliorer ou parfaire un ''paso'' particulier ». Enfin, 5 sessions DJ viendront agrémenter ces concerts.
Au cœur des arènes, ce sont quatre spectacles taurins qui seront organisés. Une novillada sans picador pour préparer le terrain, avant une première corrida, le samedi à 17h30. Fernando Robleño, Emilio de Justo et Adrien Salenc affronteront des bêtes de Pallares. Le lendemain, même heure, la seconde corrida mettra à l'affiche Morante de la Puebla, Daniel Luque et Clemente, qui feront face à des toros de Jandilla. Enfin, le dimanche matin, 11h00, ce sera la grande finale des cocardes, qui rassemble toujours énormément de monde.
Pour cette année 2023, difficile de faire sans la Coupe du Monde de rugby qui, hasard du calendrier, donne son coup d'envoi le même soir que Toros y Salsa. En terre de rugby, impossible de passer à côté de l'événement, ainsi, toutes les casetas diffuseront le match. Pour les organisateurs, qui ont rapidement renoncé à l'idée d'une fanzone, c'est l'occasion de dynamiser ce village qui sera animé par des structures locales. Dans la continuité des Ferias, le verre y sera d'ailleurs payant, à hauteur de 2 €, et ne sera donc pas consigné. Le Vieux-Pont, fermé pour cause de travaux, sera rouvert exceptionnellement aux piétons le temps du festival. Il faut bien ça pour accueillir les quelque 40 000 personnes attendues pour célébrer la salsa et la tauromachie...
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