D’ordinaire assez grognon, Mariano Rajoy avait l’air carrément satisfait au sortir de la réunion tenue la semaine dernière à Madrid avec François Hollande. Pas vraiment pour des raisons politiques, mais bien parce que les deux chefs d’Etat sont tombés d’accord : la France et l’Espagne vont être reliées par un câble sous-marin de près de 400 kilomètres, permettant à la Péninsule ibérique (Espagne + Portugal) de réguler ses pics de dépenses électriques, voire d’exporter son électricité vers l’Europe du Nord.
Ce qu’il faut savoir…
Le parcours, on le connaît, peu ou prou. Et d’ailleurs plutôt proue, puisqu’il sera sous-marin et devrait partir du côté de Bilbao, ou Barakaldo, pour s’en aller vers Bordeaux. Avec un tout petit problème technique à résoudre, le franchissement de la faille de Capbreton, qui descend à plus de 2.000 m de profondeur, sur environ 150 kilomètres de long. Et quand on sait que le câble ne peut pas rester en suspension dans l’eau, mais doit être posé sur le fond marin, cela pose problème.
Mais après tout, on est allé sur la lune et on a inventé le Nutella, donc on trouvera la solution. On sait faire puisque par exemple, un million de kilomètres de câbles à fibre optique sont posés au fond de la mer.
Derrière ces bonnes nouvelles se cache une réalité, à la fois économique et politique : l’Europe entend réduire sa dépendance en énergie importée, notamment de Russie. C’est ainsi que les énergies renouvelables représentent 25% de la consommation au Portugal, et 17% en Espagne.
En revanche, ces ressources ne sont pas disponibles pour l’Europe, à cause d’une inter connexion insuffisante avec la France. D’où l’air satisfait de Rajoy. Euh… Coût estimé du fameux câble du golfe de Gascogne : 1,9 milliard d’euros… De quoi péter un câble (oups).
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