NSA. Un sigle de plus, un sigle américain ? Pas vraiment, car derrière ces trois lettres se trouve un collectif, les Nageurs Sauveteurs Aquitains, des bénévoles qui ont tous participé depuis des années, à des degrés divers, aux opérations de sauvetage sur nos plages.
Des hommes d’expérience, pas des bureaucrates, qui viennent de se retrouver pour élaborer des propositions en vue d’améliorer la surveillance de nos plages.
Ce qu’il faut savoir…
Une initiative d’autant plus bien venue que cet été, on va constater in vivo que les traditionnels CRS nageurs–sauveteurs ne vont arriver que tardivement, pas avant le 20 juillet, pour cause d’Euro de football. De plus, l’État va avoir besoin de toutes ses troupes pour garantir la sécurité dans les villes, suite à l’état d’urgence. Alors, les plages !
Et ne parlons même pas des frais supplémentaires encourus par les communes : Capbreton a ainsi calculé que l’absence des fonctionnaires et l’embauche de MNS devrait engendrer une dépense extra de près de 50.000 euros. Un chiffre à multiplier par la quinzaine de communes landaises du littoral, sans compter celles du Pays basque, Anglet, Bidart, Guéthary, Acotz, Saint-Jean, Hendaye…
Cette situation, les membres des NSA la connaissent parfaitement. Mais plutôt que de se lamenter, ils ont mis en commun leur expérience pour élaborer un rapport de 70 pages, ou plutôt une suite de propositions, remettant à plat le fonctionnement du sauvetage sur nos plages, impliquant positivement MNS, élus, surfeurs, pompiers, etc.
Car la situation aujourd’hui n’est plus la même que dans les années 70, avec l’apparition de nouvelles pratiques sportives, paddle, kayak, jet, ainsi que de périodes de vacances davantage réparties sur l’année.
À situation nouvelle, solutions nouvelles. À commencer par le matériel, qui est à repenser. Les sauveteurs doivent avoir à leur disposition des jets, des canots gonflables, des paddle, mais aussi des drones, des relais Internet et des smartphones, permettant d’informer et de prévenir.
Quoique, selon le collectif, il faudrait prendre le problème bien en amont, en créant un pôle de formation au sauvetage, afin de propager les bonnes pratiques à tous les usagers de la mer, pêcheur, plaisanciers, plongeurs, surfeurs, baigneurs etc. ainsi qu’aux enfants, souvent peu conscient des dangers de l’océan.
Naturellement, en plus des bonnes volontés, cela demande des fonds ; aussi les NSA vont-ils se tourner maintenant vers la Région. Et qui sait, dès l’an prochain…
Intéressé et envie de rejoindre le collectif ? Faites collectifnsa@gmail.com
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