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INQUIÉTUDESLe projet de LGV arrêté par le gouvernement ?

De nombreux élus de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie ont réagi fortement en découvrant l’intention de l’Exécutif de stopper la ligne grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.
INQUIÉTUDES - Le projet de LGV arrêté par le gouvernement ?
Deux notes du Ministère de l’Économie et des Finances ont fait l’effet d’une bombe : elles préconisent un coup d’arrêt à plusieurs projets ferroviaires pour boucler le prochain budget.

En plus de la LGV du Grand Projet Sud-Ouest, les RER métropolitains prévus dans les métropoles, mais aussi sur le Pays Basque et le long des Pyrénées, seraient concernés par ces mesures d’économies.
 
On peut s’inquiéter aussi concernant le reste du plan qui devait permettre « la modernisation et la régénération du réseau ferré existant, afin d’améliorer la ponctualité, la fiabilité et la capacité du rail français. »
 
Nous voilà bien loin des espoirs suscités par l’ancien premier ministre, Jean Castex, qui avait accéléré le projet de ligne à grande vitesse Toulouse-Bordeaux. Alors que les travaux ont commencé au Sud de Bordeaux et vers Toulouse, une telle décision engendrerait un gâchis énorme. Et que dire des citoyens qui ont déjà financé une partie de ces lignes via les communes et les départements.
 
Carole Delga, présidente de la région Occitanie a réagi très rapidement, auprès de nos confrères de La Dépêche ; « Cette hypothèse de réexamen est un non-sens. Il existe aujourd’hui de nouvelles sources de financement pour le ferroviaire ! La LGV Toulouse-Bordeaux-Dax est un projet stratégique pour la France et pour l’Europe, attendu par des millions de citoyens. 60% des Français vivant à plus de 4 heures de Paris sont en Occitanie. Elle est indispensable à l’attractivité et au désenclavement du grand Sud-Ouest ».

Elle ajoute : « Tout est prêt : les premiers travaux sont déjà lancés au nord de Toulouse et au
sud de Bordeaux, 2,5 milliards d’euros ont déjà été engagés, les études avancées, les collectivités sont unies. Et l’on voudrait tout remettre en cause dans une pure logique comptable, alors que la LGV crée de la richesse, pour les citoyens, les entreprises et l’État. Il faut avoir une vision au-delà de 2026 pour la France. Elle a besoin de grandes infrastructures de transport. La transition écologique l’exige 
».
 
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, s’est également exprimé : « Je ne réagis pas à la note en tant que telle, mais à l’éventualité que le gouvernement décide de réduire ou supprimer ses engagements financiers. Si cela arrivait, ce serait un manquement grave à la parole de l’État. On ne peut pas prétendre défendre la République et, dans le même temps, piétiner ses propres engagements ».
 
« Je rappelle que dès 1991, Michel Rocard, alors premier ministre, avait promis la LGV jusqu’à Toulouse. En 2022, sous l’impulsion de Jean Castex, l’État a signé un engagement clair : 40% du financement du projet seraient pris en charge par l’État, 40% par les collectivités, et 20% par l’Union européenne. Les travaux ont démarré en février 2024 au nord de Toulouse. Ce n’est donc plus un projet à venir, c’est un projet commencé. Le stopper maintenant serait complètement incohérent, surtout si, dans le même temps, l’État défend la poursuite des travaux de l’A69. On ne peut pas défendre l’un et abandonner l’autre. »
 
Affaire à suivre…

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