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LGVSoutien massif à la liaison grande vitesse Bordeaux-Dax-Irun

Selon une enquête réalisée par Odoxa pour le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), 87% des habitants du Sud-Ouest approuvent cette nouvelle ligne et 76% des Français.
LGV - Soutien massif à la liaison grande vitesse Bordeaux-Dax-Irun
Pour rappel, la Ligne Nouvelle du Sud-Ouest (appellation qui remplace désormais le GPSO) a pour but la création d’une double liaison à grande vitesse Bordeaux-Dax-Espagne et Bordeaux-Toulouse-Espagne.

Il faut savoir que pour cette enquête, le projet a été décrit très sommairement aux personnes sondées, en précisant que la ligne « permettra notamment de rallier Bordeaux à Toulouse en 1h au lieu de plus de 2h actuellement, de rallier Toulouse à Paris en 3h10 au lieu de 4h30 actuellement ». Ce qui amène à relativiser les résultats.

Ainsi, la LNSO est approuvée par 87% des habitants (+1 point depuis l’an passé), et par 76% des Français. De plus, 86% des habitants affirment que ce projet est utile.

Si les personnes adhèrent si massivement au projet, c’est notamment parce que 85% d’entre elles pensent que « cette nouvelle ligne à grande vitesse permettra de mieux connecter l’Europe, du Nord au Sud, et de l’Ouest à l’Est. » Rien de très étonnant.

Dans le Sud-Ouest, ce projet fait remarquablement consensus, quels que soient le territoire et les opinions politiques des habitants Le niveau d’adhésion à la LNSO est largement majoritaire dans tous les départements même s’il culmine encore plus particulièrement dans ceux de l’ex-région Midi-Pyrénées (90%) et notamment en Haute-Garonne (91%). Mais cette adhésion est en réalité partout très majoritaire avec, par exemple, 84% dans l’ex-région Aquitaine, dont 87% en Gironde, 86% dans les Landes et 78% dans les Pyrénées-Atlantiques.

Concernant le 64, il faut préciser que le débat est ouvert au Pays Basque avec un contre-projet qui consiste à utiliser les voies actuelles pour améliorer le trafic. Quant au Béarn, il n’est concerné qu’indirectement, avec l’amélioration, parallèlement de la liaison Dax-Orthez-Pau.

Politiquement, la LNSO fait consensus : de 79% des sympathisants des Ecologistes à 93% des sympathisants LR, le projet est soutenu par tous les camps.

Cela ne veut pas dire que les habitants, y compris lorsqu’ils sont très favorables au projet, ne lui voient pas d’inconvénients : son impact sur les paysages, les cultures et les sols (27%) et ses potentielles conséquences sur la faune et la flore (26%) sont les aspects du projet qui inquiètent ou déplaisent le plus aux habitants... mais ces dimensions, comme d’autres (lenteur du projet, communication, coût...), pèsent visiblement moins dans le jugement des habitants que les bénéfices de ce projet.

Des améliorations fortement espérées...

Si le projet bénéficie d’un tel soutien, c’est parce qu’il répond à un besoin important dans le territoire et parce que les habitants sont convaincus des bénéfices de ce projet. D’une part, trop d’habitants de la région pensent que leur territoire est mal connecté au reste de la région : un habitant sur quatre (26%) se sent mal relié au reste de son département ou aux autres grandes villes du Sud-Ouest. Ce niveau culmine à quatre personnes sur dix en zones rurales (39%).

D’autre part, plus positivement, plus de 8 habitants sur 10 (82%), (comme plus de 7 Français sur 10) sont toujours convaincus des bénéfices de ce projet en termes d’amélioration des échanges entre Toulouse et Bordeaux, ou entre l’Espagne et la France, mais aussi pour les villes moyennes du Sud-Ouest et pour la meilleure desserte des territoires situés à proximité des gares.

Pour une écrasante majorité d’habitants de la région, ce projet sera à la fois : positif pour l’environnement parce qu’il permettra de limiter les trajets en voiture (76%) et en avion (82%) pour favoriser ceux en train, et contribuera à éviter les flux de camions sur les routes (66%) ; fera gagner du temps aux habitants sur leurs trajets du quotidien (85%) et rapprochera les villes du Sud-Ouest du reste du pays et de l’Espagne (86%) ; aura un impact économique majeur en favorisant les échanges entre la France et l’Espagne (84%), en améliorant l’accès à l’emploi pour les habitants (76%) et en attirant les entreprises dans ces territoires (77%).

Impact positif pour le quotidien et le tourisme…

À un niveau plus « micro », les habitants de la région, tout comme les Français, confirment cet impact bien concret sur le tourisme. Les deux-tiers des habitants pensent que ce projet les incitera à se rendre davantage dans d’autres villes du Sud-Ouest (66%) et de l’ensemble du territoire national (67%) et à se rendre plus souvent en Espagne ou au Portugal (65%).

83% des habitants pensent aussi que ce projet incitera les Français à se rendre plus souvent dans le Sud-Ouest et 78% qu’il incitera les Espagnols et les Portugais à se rendre plus souvent en France. Ils ont raison car le volet France de l’étude montre que 52% des Français affirment que la LNSO les incitera à se rendre plus souvent dans le Sud-Ouest.

Plus globalement, au-delà du tourisme, 73% des habitants pensent que la LNSO permettra de mieux les connecter aux autres villes du Sud-Ouest.

Enfin et surtout, les deux-tiers des habitants sont convaincus de l’impact positif de ce projet pour eux-mêmes : 70% des habitants pensent que ce projet aura un impact positif sur leur propre vie quotidienne et celle de leurs proches. Mieux encore, 54% des habitants pensent que ce projet améliorera leur quotidien (46%) voire même les rendra plus heureux d’habiter leur commune (46%).

Il est certain que, au-delà de l’amélioration des liaisons vers Paris ou Madrid, l’enjeu de ces lignes à grandes vitesses est de permettre de rapprocher entre-elles les villes du Grand Sud-Ouest, avec tous les avantages que cela représente pour mieux profiter de toutes les richesses et activités offerts par ces territoires exceptionnels. C’est aussi un atout potentiel considérable sur le plan professionnel, par exemple en permettant aux membres d’une famille basée à Dax, de pouvoir aller travailler beaucoup plus facilement à Bordeaux ou à Toulouse, sans être obligé de déménager.

Cette approche rejoint celle mise en avant par le Béarnais Jean Poulit, fondateur de Bison futé, créateur de Marne-la-Vallée et de la politique des transports de la Région Ile de France. Nous aurons l’occasion d’y revenir prochainement.

Informations sur le site internet de la Ligne Nouvelle du Sud-Ouest

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