Un retour aux sources donc, puisque il y a une trentaine d’années, elle s’était inscrite au barreau de Tarbes, avant d’effectuer un parcours dans les tribunaux puis dans la Fonction publique.
Une personnalité, une femme forte, qui avait impressionné nos confrères des Inrocks il y a quelques années, quand sous-préfet de Gironde, elle était allée seule rencontrer des Roms à Langon et avait trouvé une solution pour les reloger, dans des conditions plus dignes. Quelques jours plus tard, une délégation de manouches avait fait irruption à la sous-préfecture. Pour y incendier les locaux ? Pas vraiment. Ils lui avaient collé une bise et remis un bouquet de roses.
Une femme de terrain, habituée à l’adversité, puisque c’est elle qui avait dû, en tant que sous-préfet des Sables-d’Olonne, affronter les conséquences de la tempête Xyntia, ses vents de 160 km/h, les digues maltraitées et les vingt-six victimes. Envoyée ensuite à Mulhouse puis à Brest, où elle ne reste qu’un an, elle s’attelle à deux dossiers qu’elle connaît bien, la prévention des risques technologiques et la création d’aires pour les gens du voyage.
La voici en 2014 en Gironde, en tant que préfet délégué pour la Défense et la Sécurité. C’est là qu’elle vient d’apprendre sa nomination en Hautes-Pyrénées, où son dynamisme devrait être apprécié. Il paraît que ses administrés de Langon l’avaient surnommée « le dragon », en raison de son caractère affirmé et de son langage, pas toujours académique. Voilà qui devrait plaire dans nos contrées.
Effet des chaises musicales, Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, détentrice du poste depuis deux ans, est nommée à Périgueux. Une juriste, titulaire de deux DEA (Droit pénal et Sciences criminelles, et Histoire du Droit) remplace une énarque.
Bienvenue, Madame LE Préfet.
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