Cette vendéenne est diplômée du monitorat d’équitation en 2005. Elle travaille pendant dix ans dans le monde équestre, puis deux ans en tant que responsable de magasin de sellier. « Le contact avec le cheval me manquait, j’avais envie de créer mon propre centre de remise en forme. Mais, sans une solide expérience et des fonds suffisant, cette idée ne pouvait pas se réaliser », explique Marion Gry.
En 2016, elle s’installe en Béarn, à Navarrenx, et en septembre 2018, elle débute une formation de masseur kinésithérapeute équin. En mai dernier, elle a enfin obtenu son diplôme, avec la mention très bien. « Je me suis mise à la place d’un propriétaire équin pour connaître ses besoins. Je me suis renseigné et j’ai découvert la formation réservée aux professionnels de l’équitation, Equiphysio. Pendant 10 mois, j’ai appris le métier de kiné équin, à travers différents stages ».
Coup d'arrêt avec le covid-19...
Comme pour beaucoup, cette période a été synonyme d'arrêt d'activité pour Marion Gry. « Les compétitions sportives étant annulées jusqu'à nouvel ordre, j'ai eu énormément de demande de suivi sportif en moins. Cependant, les chevaux ayant été mis en vacances ou à l'arrêt pendant ces deux mois vont avoir besoin de soutien musculaire lors de leur reprise de travail, et c'est là que j'interviendrai. Pour le moment, la reprise d'activité est lente, mais j'espère qu'elle reviendra à la normale bientôt. Pour le moment, nous mettons en place les gestes barrières entre humains, et je ne fais pas plus d'une écurie par jour » précise la masseuse-kinésithérapeute, qui ne s'est pas arrêté de son côté.
« J'ai suivi une formation, et j'ai lu et analysé des études basées sur la locomotion du cheval, pour être encore plus performante à la reprise, tout en apportant du bien-être à chaque cheval en respectant son rythme naturel. Mes priorités ne changent pas ! ».
Favoriser le bien-être physique et psychique de l’animal…
Prévenir les blessures, préparer les chevaux avant les compétitions ou les rééduquer après des traumatismes, la kiné accompagne ces animaux tout au long de leur parcours. Pour les chevaux âgés qui souffrent de raideur musculaire ou d’arthrose, Marion Gry les masse pour soulager la douleur.
La kiné équin utilise trois méthode de travail : le massage, pour « faire sauter les points de tension, afin de redonner du confort dans l’amplitude des mouvements », le stretching, « pour continuer le travail en profondeur » et l’algothérapie « pour drainer les muscles, les chauffer et les dynamiser ». Elle travaille sur ordonnance pour les chevaux porteurs de traumatismes ou de lésions et à la demande pour des séances de confort.
Ce métier est encore méconnu, même dans le monde des professionnels équestres, même si les choses évoluent. « Mon métier est d’apporter du bien-être physique et psychique à l’animal. J’ai également un rôle de conseillère : j’observe comment le cheval réagit au travail, les points de tension après les entraînements, je peux donc conseiller les cavaliers dans leur travail avec l’animal. Je suis en quelque sorte l’intermédiaire entre le cheval et son cavalier ».
Marion officie dans le Béarn, le Pays Basque et les Landes, dans les domaines de Port-de-Lanne et de Sers à Pau, mais aussi dans celui de Bernède à Vielleségure. « La plupart de mes clients sont des éleveurs ou des entraîneurs qui ont des chevaux de compétition. Ils nécessitent un suivi particulier durant toute la saison », insiste Marion Gry.
Informations au 06.81.50.16.29 et sur le site mgkine.fr
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