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La CPME du 64 plaide pour le maintien des aides

Ce lundi 25 mai avait lieu en ligne l’AG de la Confédération des PME du 64, en présence du président national François Asselin. L’occasion de revenir sur les grands enjeux du moment...
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Dans son discours, le président Georges Strullu a insisté sur la nécessité de préserver un tissu entrepreneurial local composé à 99% de TPE et de PME. « Il n’est pas temps de diminuer les mesures qui ont permis de limiter la crise économique, sous peine de transformer la crise sanitaire en crise sociale », a-t-il expliqué.

Même si crise sanitaire oblige, l’assemblée générale de la CPME64 s’est tenue ce lundi par visioconférence, ce format aura tout de même permis la présence de quelques personnalités, à commencer par François Asselin, président national de la confédération des petites et moyennes entreprises. Comme on pouvait s’en douter, la crise actuelle a monopolisé les débats.

« Les aides mises en place par l’État pour préserver le tissu entrepreneurial ont jusqu’ici été dans le bon sens. Mais les chefs d’entreprise ont eux aussi fait des efforts pour préserver leurs employés et continuer de les payer jusqu’à 100%, et ce en dépit de leurs baisses considérables de chiffre d’affaires », souligne Georges Strullu, président de la CPME64 (et par ailleurs de la SAS de l’opérateur ferroviaire de proximité du port de Bayonne). Ce dernier, dans un discours reprenant le fameux « quoiqu’il en coûte » du chef de l’État, a notamment jugé ce lundi déplacé le parallèle récemment fait par la ministre du travail entre abandon des mesures d’exception sur le chômage partiel et reprise économique.

Le niveau d’activité doit être pris en compte…

« Il n’est pas encore temps d’abaisser le niveau de ces aides, car au-delà de la seule réouverture, l’activité économique ne suit pas encore. La consommation, principal moteur de l’économie, n’a pas repris », insiste-t-il. Ajoutons qu’hôtels, bars et restaurants n’ont toujours pas rouvert et ne rouvriront sans doute qu’à 50% de leur capacité habituelle. Au-delà, le déconfinement n’est pas encore achevé (limites kilométriques, etc.), tandis que perdurent les incertitudes à moyen terme sur le niveau des carnets de commandes et de l’activité, et ce dans la plupart des secteurs.

Bref, le moment serait encore mal choisi pour arrêter brutalement d’aider les entreprises qui en ont toujours besoin : « Si les chefs d’entreprise ne s’y retrouvent pas, il pourrait y avoir de la casse sociale. Il faut que soit pris en compte leur niveau d’activité ».

C’était déjà pour ces raisons que la CPME64 avait été la première section départementale de la confédération à plaider pour des annulations de charges au-delà des seules entreprises pénalisées par une fermeture administrative, jugeant les simples reports insuffisants. Car ce qui a été perdu ces deux derniers mois par les TPE et les PME ne sera certainement pas récupéré de sitôt. L’hypothétique effet de rattrapage de la consommation, dans bien des cas, ne jouera sans doute pas, ou du moins pas à court terme.

Et alors que les Français ont pour bon nombre pu thésauriser pendant le confinement, Georges Strullu a d’ailleurs précisé que si l’on souhaitait voir cette consommation repartir, il n’était sans doute pas temps non plus de parler de nouvelles taxes… Mais qu’il serait peut-être temps, en revanche, « de faciliter un départ en congés des Français cet été », et avant cela de rouvrir les restaurants dès aujourd’hui, pour que leur activité puisse repartir dans de bonnes conditions en juillet.

Se battre pour préserver le tissu économique…

Quoi que la CPME 64 ait joué un rôle-clé pour remonter certains problèmes au niveau des services de l’État (elle salue d’ailleurs l’écoute du sous-préfet), son rôle ne s’est pas limité à cela pendant les deux mois de confinement. Elle a naturellement rempli sa mission d’accompagnement des entreprises. Elle a ainsi reçu quantité d’appels de dirigeants sur des sujets très variés pouvant aller des dispositifs de formation à l’ouverture des déchetteries. « Nous allons continuer à nous battre pour préserver le tissu économique et pour les chefs d’entreprise, avec toujours ce même objectif de les aider à passer cette période », ajoutent Georges Strullu et Sébastien Carré (délégué général de la CPME64), joints par PresseLib’ ce mardi.

CCI Bayonne : Comment répondre aux besoins des entreprises du territoire : Favorisez la montée en compétences de vos collaborateursL’AG de la CPME64, enfin, a été l’occasion de parler un peu d’Europe, ce qui n’a rien de cosmétique sur un territoire frontalier comme celui des Pyrénées Atlantiques, ou comme en d’autres lieux, les entrepreneurs peuvent être exposés à différents problèmes, tel celui de la concurrence déloyale. Dans son discours, le président Strullu a réaffirmé la nécessité pour cette Europe de se réinventer. « Nous arrivons à un stade où si le taureau n’est pas rapidement pris par les cornes, elle risque tout bonnement d’exploser », confirme-t-il, citant l’exemple de l’incident de la rétention de masques destinés à l’Italie par la République Tchèque.

Pour finir sur une note d’espoir, les deux dirigeants de la CPME64 ont tout de même tenu à rappeler que la crise allait créer des opportunités, que ce soit dans la relocalisation d’activités en lien avec le monde de la santé ou dans d’autres domaines. Car on l’aura compris : le monde d’après commence maintenant… Quoiqu’il en coûte.

Informations sur le site internet, cliquez ici

Renseignements : contact@cpme64.fr

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