« Aujourd’hui un designer a une responsabilité quand il crée un produit. Nous prenons le parti de transformer des matériaux ou des produits qui n’ont plus d’usage en des objets nouveaux. Nous faisons cohabiter le brut et le sophistiqué, le naturel et l’artificiel », affirme Ddiddue. « Notre histoire commence dans les déchetteries du coin : nous nous sommes aperçus que seulement 20% des déchets plastiques sont recyclés en déchetterie, le reste est destiné à l’enfouissement ».
« Nous avons donc eu l’idée de fabriquer des casquettes à partir de récipients plastiques usagés qui ne sont pas recyclés. La forme cylindrique de ces contenants a été le point de départ de ce projet car leur forme s’adapte parfaitement à celle des visières des casquettes ».
En janvier dernier, ils ont donc créé ensemble leur marque, Hori to, qui signifie « Tiens donc » en souletin. « On s’est rapproché de la Communauté d’agglomération pour avoir l’autorisation de s’approvisionner dans les déchetteries de Mauléon et de Tardets. Une convention est actuellement à l’étude. Nous y avons mis deux conteneurs pour récupérer le plastique », affirme Juana Etcheberry.
Des produits recyclés de A à Z…
« La visière et les pièces de serrage sont issues de récipients plastiques usagés, des pots de fleurs, des sceaux, des bassines ou d’arrosoirs par exemple. La couronne est quant à elle constituée de divers matériaux souples en fonction de la matière première récupérée, comme du cuir, des voiles de parapentes ou d’ancien linge de maison », indique Juana Etcheberry. « Toutes les pièces sont uniques, ce qui nous permet d’expérimenter en continu la matière, la forme et l’esthétique si particulière à chaque pièce ».
« Nos casquettes sont conçues et assemblées à la main dans un atelier situé à Ordiarp, notre village natal [près de Mauléon]. Nous travaillons sur 3 collections de casquettes : les cuirs, les parapentes et les linges de maison : certaines sont sérigraphiées ou tressées ».
« Les dessins sont réalisés à 360°. Nous faisons comme les restaurants, nous produisons en fonction de l’arrivage », plaisante le jeune designer. « Ce projet nous demande beaucoup de travail en amont, car il faut nettoyer et trier les objets que nous récupérons avant de les découper, les percer et les assembler. Mais c’est très enrichissant de concrétiser avec nos mains un design expérimental, nous aimons vraiment ça ». Actuellement, la jeune entreprise produit 3 à 4 casquettes Hori to par jour. Sachant que le dessin d'un modèle demande 7 jours, entre la conception et la réalisation.
Le surcyclage ou upcycling est l’action de récupérer des matériaux ou des produits dont on n’a plus l’usage pour les transformer en produits de bien meilleure qualité, avec une plus-value. On retrouve de l’upcycling dans les objets du quotidien, les accessoires de mode, les objets de déco et même dans les galeries d’art !
Rien ne se perd, tout se récupère.
Informations sur le site internet - cliquez ici
https://www.youtube.com/watch?v=LvF9xhZEL5I
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire