Cochons, vaches, maïs, comme pour tout jeune agriculteur, le travail est rude et exigeant. Le Béarnais s’accroche à cette terre qu’il aime mais à 40 ans, jette l’éponge sur l’élevage. Décidément trop difficile. Jean-Pierre Mariné garde l’exploitation des quelque 20 hectares de maïs et décide de se diversifier : ce sera l’horticulture.
« Une nouvelle aventure ». Qui lui réussit « J’ai la fibre de l’entrepreneur » dit-il. Il a fallu investir, beaucoup, se former mais le résultat est là. Sous deux hectares de serres couvertes poussent toutes les plantes de printemps mais surtout les chrysanthèmes. M’Fleurs (12 emplois créés) en a fait sa spécialité. A l’époque de la Toussaint, c’est une noria de semi-remorques qui partent livrer 70.000 chrysanthèmes dans un rayon de 200 kms autour de St Laurent, jusqu’à Bayonne, Bordeaux, Toulouse.
La passion pour la terre, qu’il la décline dans la production de maïs (dont son fils a repris la suite) ou la culture des fleurs, a toujours été de pair avec l’engagement collectif et le goût de la transmission.
Centre des jeunes agriculteurs, Fédération des syndicats agricoles, Chambre d’agriculture, vice président de la FNSEA… font partie des mandats assurés au fil des ans. Il est aujourd’hui président du conseil d’administration du collège agricole de Nay, là où il y a plus de quarante ans, il a fait sa formation agricole et passé son brevet. « Contribuer à former ceux qui vont occuper le territoire » est depuis 2015 une mission qui l’enthousiasme. Le collège compte 250 élèves et quasi 100% de réussite au brevet des collèges.
Jean Pierre Mariné, fier du seul diplôme qu’il revendique : le BSP, le bon sens paysan, est la synthèse du parfait Homo Territorius. Associé très tôt à ce projet dont il partage la philosophie, il a rejoint le Cercle des Aficionados de PresseLib’, aux côtés d’autres figures d’ici.
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