Les Rencontres numériquesUne semaine pour se projeter dans l’avenir

La 10e édition de cet événement incontournable, organisé par l’antic Pays Basque, est l’occasion de partager des expériences innovantes, d’échanger sur des projets, et de réfléchir aux enjeux du numérique sur le territoire pour demain…

L’antic, qui célèbre aussi ses 20 ans, vous donne rendez-vous pendant une semaine, du 1er au 5 juillet : une quinzaine d’événements, débats et conférences sont programmés sur tout le territoire. Rencontre avec Anthony Bleuze, son président.

L’antic se présente comme un « Agitateur Numérique ». Quel message voulez-vous transmettre à travers ce slogan ?

Anthony Bleuze - Depuis 20 ans, l’antic développe les usages numériques sur le Pays basque, en suivant les évolutions voire les révolutions dans ce domaine. Elle initie des projets, souvent à dimension transfrontalière ; elle teste des services et des usages innovants, elle lance des expérimentations et défriche de nouveaux sujets sur le territoire. C’est en ce sens que l’antic est un « agitateur numérique », en alerte perpétuelle sur les sujets d’aujourd’hui et de demain, pour anticiper les défis et opportunités du numérique afin de les mettre à la portée des utilisateurs.

Pouvez-vous nous donner des faits majeurs qui ont marqué ces 20 années de mission de l’antic, autour du numérique ?

A. B. - Les actions de l’antic s’adaptent en fonction des évolutions technologiques et des besoins du territoire. En 1999 par exemple, elle a ouvert des lieux d’accès à Internet un peu partout en Pays basque : les points d’accès permanent à Internet (PAPI), lorsque la population n’était pas encore équipée en informatique et en connexion Internet. Puis, elle a accompagné les très petites entreprises vers des utilisations professionnelles, mais aussi vers des usages en mobilité avec les tous premiers smartphones disponibles… En 2012, l’antic a ouvert le premier espace de coworking du Pays basque, dans ses propres locaux sur la Technopole Izarbel à Bidart, pour tester un espace collaboratif partagé par des indépendants et des entrepreneurs du territoire. Ce sont des étapes importantes illustrant l’évolution rapide de nos missions.

La plus grande fierté de l’association ?

A. B. – C’est sa capacité à fédérer une grande diversité d’acteurs parfaitement représentatifs du territoire. La force de l’association repose sur ses adhérents.

Ainsi, elle compte parmi ses membres des collectivités locales et différents acteurs de la sphère publique ; des établissements d’enseignement supérieur, de formation et de recherche ; des utilisateurs individuels et des associations ; des entreprises et des opérateurs intéressés par les projets innovants portés par l’antic. Si l’association agit sous l’égide de la Communauté d’Agglomération Pays basque, qui la soutient depuis 20 ans, ce sont ses adhérents qui fixent ses orientations.

 Sur quoi souhaitez-vous que les prochaines Rencontres débouchent, concrètement ?

A. B. – Les Rencontres Numériques 2019 fêtent les 10 ans de la manifestation et pour l’occasion c’est une semaine d’animation que l’antic propose sur plusieurs lieux du Pays basque. « La Semaine du Numérique » se tiendra du 1er au 5 juillet prochains, pour mettre en lumière les bonnes pratiques du numérique sur le territoire, réfléchir aux enjeux du numérique d’aujourd’hui et de demain, permettre aux acteurs du territoire d’échanger, de partager leur expérience et de témoigner de leur initiative locale.

En ouverture des Rencontres Numériques, le lundi 1er Juillet à 17h30 à l’ESTIA (Bidart), Alain Lamassoure présentera la vision globale de l’Europe, sa stratégie et ses défis en matière de numérique, tandis que le vendredi 5 juillet à 10h à l’Auditorium Ravel de Saint Jean de Luz, Jacques François Marchandise de la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération) interrogera le public sur : RESET « Quel Internet voulons-nous ? », revenant à des enjeux locaux.

Les Rencontres Numériques 2019 veulent permettre à tous de s’arrêter quelques instants et de s’interroger sur leurs usages numériques, sur les choses à changer pour favoriser les bonnes pratiques et éviter les débordements que la transformation numérique peut engendrer. L’idée est bien de promouvoir les usages positifs du numérique et de donner les clés aux acteurs du territoire (citoyens, acteurs publics, dirigeants d’entreprises, étudiants) pour décider du numérique qu’ils veulent utiliser, et non pas le subir.

Quels sont vos chantiers prioritaires, actuellement ?

A. B. – Aujourd’hui, l’antic travaille sur 4 grandes thématiques. D’abord, l’Open data : l’association coordonne une action mutualisée d’ouverture des données sur les communes du Pays basque, notamment celles qui en ont l’obligation légale. Ensuite, les Villes agiles : elle expérimente avec les mairies du territoire l’utilisation de l’intelligence citoyenne pour une prise de décision publique qui tienne compte de l’avis des citoyens. Troisième thème, Jeunesse et numérique : l’antic s’intéresse aux bons usages numériques de la jeunesse et à l’opportunité des outils numériques pour mieux s’adresser aux enfants et adolescents dans le milieu scolaire ou familial et participer d’une stratégie de la réussite et du devenir pour chaque jeune du territoire. Enfin, la Culture numérique : elle poursuit depuis 20 ans sa mission de diffusion de la culture numérique et d’appropriation des usages, par exemple avec l’organisation d’événements, ateliers de découverte, d’initiations ou de formation, etc.

L’antic est aussi au service des acteurs du territoire qui auraient une idée, un projet pilote à lancer dans lequel le numérique pourrait avoir un intérêt. Son équipe de 3 personnes est à l’écoute des acteurs du territoire, pour favoriser les collaborations et aider au développement de partenariats dans un souci d’impacter positivement et durablement le territoire.

Comment voyez-vous l’évolution de l’antic dans les prochaines années, avec l’accélération spectaculaire de l’usage du numérique dans tous les domaines ?

A. B. – Selon moi, le principal défi de l’antic est d’accompagner les acteurs du territoire et les décideurs dans l’utilisation des « ressources » numériques (outils, services, infrastructures) pour favoriser notre développement économique et social dans une logique inclusive et solidaire. Pour cela, elle va poursuivre sa mission de développement de la culture numérique de tous les acteurs, en particulier les décideurs, attirer les compétences extérieures et exploiter celles déjà repérées sur le territoire pour faire du numérique un levier d’innovation et de différenciation pour le Pays Basque, toujours dans une logique transfrontalière.

Il s’agit bien d’accélérer l’évolution numérique du Pays Basque dans les domaines clés susceptibles de procurer des avantages concrets pour notre territoire.

Pour participer à ces 10e Rencontres Numériques, inscrivez-vous dès maintenant sur le site de l’antic Pays Basque – cliquez ici