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L’IGP Jambon de Bayonne sur la voie de la responsabilité

Le consortium accélère son engagement en matière de RSE. Il s’est notamment fixé l’objectif de faire certifier 85% de sa production d’ici 3 ans...
JAMBON DE BAYONNE 5
Pierre Harambat, président du syndicat professionnel, en charge de la défense et de la promotion de l’IGP obtenue en 1998, fera le point sur cette démarche RSE mardi prochain, au Salon de l’agriculture.

Le Consortium du Jambon de Bayonne, syndicat professionnel né il y a bientôt 30 ans et établi à Arzacq, va pouvoir bomber le torse au Salon de l’agriculture qui va s’ouvrir ce samedi. Car il est bel et bien en train de récolter les premiers fruits de sa démarche de responsabilité sociale et environnementale, initiée il y a maintenant deux ans.

Le 14 janvier dernier, son président Pierre Harambat a, en effet, officiellement reçu, du côté de Bordeaux, un diplôme d’évaluation « Engagé RSE Confirmé » (c’est-à-dire de niveau 3), prélude à une labellisation prochaine par l’Afnor, sur la base d’un référentiel actuellement en voie de finalisation et s’appuyant sur la norme ISO 26000. L’objectif sera de faire certifier 85% de la production de l’emblématique jambon de Bayonne d’ici 2023.

Actuellement, le consortium s’affiche comme « la seule organisation collective agroalimentaire à mener une démarche RSE à l’échelle d’une filière », c’est-à-dire en y associant aussi bien les éleveurs que les abatteurs-découpeurs, les groupements de producteurs, les fabricants d’aliments pour le bétail, les ateliers de tranchage, les salaisonniers et les fabricants de sel.

Le jambon de Bayonne, une filière de poids…

Car oui, c’est bien à cette grande diversité d’acteurs que s’adressera le référentiel « Label RSE filière Jambon de Bayonne », qui tiendra compte « des enjeux sociétaux majeurs que sont la sécurité sanitaire, le bien-être animal ou encore la contribution au développement économique et social des territoires ».

Sur ce dernier point, la filière peut déjà mettre en avant quelques résultats concrets, comme la création d’un millier d’emplois (pour l’essentiel dans des communes de moins de 2.000 habitants) et les 156 millions d’euros investis localement depuis l’obtention de l’IGP, en 1998. Aujourd’hui, 72% des jambons sont en outre produits dans des communes situées en ZRR (zone de revitalisation rurale). Et pour preuve d’une belle « conscience de filière », plus de 50 millions d’euros ont déjà été reversés par le secteur de la salaison à celui de l’élevage (toujours depuis 1998).

Au Salon international de l’agriculture, qui commence samedi, le consortium du jambon de Bayonne sera installé sur le stand de la Région Nouvelle-Aquitaine (stand 1F 074, Hall 1). Le président Harambat viendra y présenter cet engagement RSE inédit ce mardi 25, en fin de matinée.

La filière regroupe désormais 850 éleveurs (soit un parc d’1,6 million de porcs charcutiers), adhérents de 18 groupements et permettant à eux seuls la valorisation de 100.000 hectares de céréales. Et à ceux-ci s’ajoutent encore 32 entreprises de transformation, 39 fabricants d’aliments pour le bétail, 15 abattoirs et 23 ateliers de découpe.

Au total, le fameux jambon de Bayonne fait aujourd’hui vivre 9.000 personnes sur son bassin de production (dont 1.500 en élevage), tout en générant 100 millions d’euros de chiffre d’affaires par an. En 2019, 1,12 million de jambons ont été produits, ce qui correspond à environ 20% de la production française de jambons secs… Des jambons vendus en France, bien sûr, mais aussi partout dans le monde, du Canada au Japon en passant par la Chine et les États-Unis.

Il faut savoir que le jambon de Bayonne représente 15% de la consommation française… et 5% de la consommation européenne.

Plus d’informations sur jambon-de-bayonne.com

 

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