Dans son format actuel, cette navette urbaine est une grande première en France. Totalement gratuite, elle peut accueillir 35 passagers sur une boucle d'une vingtaine de minutes, qui part de la gare, qui descend vers la mairie, en passant par la place Saint-Roch, avant de rejoindre le théâtre, la place Pancaut, les arènes, pour retourner sur les hauteurs de la ville, à son point de départ. Elle sera en service en continu du lundi au samedi, de 7h30 à 19h.
Ainsi, ce nouvel outil de mobilité a arpenté les rues de la ville pour la première fois samedi matin. L'occasion pour plus d'une centaine de passagers quotidien de profiter de ce service à la pointe de la technologie écologique.
Parce que oui, ce qui fait la particularité de cette navette, c'est bel et bien son mode de fonctionnement, au biogaz. Ce gaz naturel résulte de la fermentation de déchets organiques, qui viennent de sources végétales, ou animales. Un processus naturel, qui régénère du méthane et du dioxyde de carbone. Rien n'est créé avec cette méthode, tout est réutilisé. Ainsi, malgré le fort impact de ces gaz, leur réutilisation évite la création d'autres, et donc réduit fortement l'impact environnemental.
Ainsi, le véhicule rejette 95% de particules fines et près de 80% de CO2 en moins. Des chiffres éloquents, mais qui ont un coût : 225.000 euros la navette. Une coquette somme qui n'effraie pas les autres agglomérations, qui scrutent le développement du projet, dont la ville de Villeneuve-sur-Lot, qui enverra une délégation à Mont-de-Marsan, pour observer la machine.
Des partenariats locaux…
C'est actuellement Sortino Catalyse Gaz, une entreprise basée à Saint-Pierre-du-Mont, qui ravitaille la navette en biogaz. L'entreprise a d'ailleurs grandement aidé l'agglomération, en proposant un point d'appui majeur pour le développement de l'engin.
C'est un projet qui tenait à coeur à Eric Sortino, gérant de la société, et lui-même fervent défenseur de ces Gaz Naturels de Ville (GNV), puisqu'il les utilise au quotidien, et qu'il alimente également d'autres véhicules, lourds et légers.
Mais à terme, c'est de la station d'épuration de Jouanas, située à l'extrémité Est de Mont-de-Marsan, que proviendra le carburant de la navette montoise, quand ses travaux seront achevés.
Transdev, qui se charge du service public des transports de l'agglomération montoise, a confié être à la recherche de partenaires locaux.
Cette navette marque le premier échelon de la stratégie globale de l'agglomération montoise vers une ville plus verte. Ainsi, dans les petits papiers des élus, la modernisation de l'éclairage public, un gros travail sur les pollutions sonores, lumineuses et visuelles, la mise en place d'un plan vélo, etc.
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