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Les technologies dans les champs

A Maurens dans le Gers, Adrien Aries utilise déjà plusieurs dispositifs connectés pour optimiser la gestion de son exploitation agricole…
CAFE TRANSITION
Installé depuis 2003 sur la ferme familiale, Adrien Aries a été l’un des participants du premier Café de la transition numérique organisé par le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne.

« Je connaissais dèjà la plupart des prestataires présents, mais ce rendez-vous m’a permis aussi de rencontrer d’autres agriculteurs et d’échanger sur des pratiques différentes. C’est une démarche très intéressante, d’autant plus que la digitalisation sera de plus en plus incontournable dans les années à venir » souligne cet agriculteur de 34 ans qui a pris le relais de son père à la tête d’une exploitation de 250 hectares, à base de maïs pop corn et de blé tendre.

Adrien Aries utilise déjà plusieurs systèmes numériques connectés, comme le logiciel MesParcelles proposé par la Chambre d’agriculture, qui permet d’enregistrer tous les passages dans les parcelles (semis, engrais…), directement depuis un smartphone. « Cela fait gagner beaucoup de temps et évite d’oublier de remplir cette obligation ».

« Autre application efficace, l’autoguidage du tracteur avec le GPS. Je m’en sers régulièrement dans tous les champs et je gagne sur la précision du passage des outils : à 2 cm près ! » précise Adrien Aries. « Au niveau de l’irrigation, il existe un système de sondes connectées qui envoient le taux d’humidité à un instant T. Cela me permet d’économiser environ 20% d’eau ». Pour surveiller 110 hectares de son exploitation, l’agriculteur a investi 6.000 euros avec 4 sondes. « Le retour sur investissement est important, sachant que les sondes sont en place depuis déjà 8 ans ».

Sur son exploitation de Maurens, l’agriculteur gersois a également installé une machine pour traiter l’eau : elle permet notamment d’adapter le pH (potentiel hydrogène / niveau d’acidité) en fonction des produits utilisés dans les champs. « En adaptant ce niveau de pH, on obtient une efficacité optimisée. Sur le budget annuel de produits phytosanitaires, le dispositif me permet d’économiser environ 10.000 euros » explique Adrien Aries qui étudie d’autres investissements.

« J’ai le projet d’utiliser un système d’analyse des sols par satellite. A partir de photos très précises, des données sont transmises vers l’exploitation pour apporter les bonnes doses d’engrais au bon endroit. Ces données viennent ensuite alimenter directement la machine à épandre ».

Pour Adrien Aries, l’avenir passe en partie par le numérique pour améliorer la gestion des exploitations. « Les nouvelles technologies sont encore trop coûteuses. Leur prix va forcément baisser, mais en attendant c’est compliqué. De mon côté, je partage quelques investissements avec mon voisin pour pouvoir avance ».

 

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