Si la transition écologique avait besoin d’un hymne, le Festival des Possibles en serait la bande-son. Aux portes de l’été, les 28 et 29 juin, le sud des Landes troque ses clichés de surf et de sable chaud contre une programmation bouillonnante de sens. Le rendez-vous est donné entre le Jo&Joe à Hossegor, véritable QG solaire du festival, et le Dalé à Capbreton, pour les festivités nocturnes. Un week-end festif, mais pas futile, ancré dans une volonté joyeuse de remettre les pieds sur Terre… et la tête dans les étoiles.
Imaginé et porté par le Collectif des Possibles, le festival pousse comme une plante qui aurait bien choisi son sol : celui d’une région à la fois riche en biodiversité, en énergie humaine et en appétit de changement. Il ne s’agit pas seulement de sensibiliser. Il s’agit de vibrer ensemble, en musique, en ateliers, en débats et en mouvements. Entre une table ronde sur la création d’une aire marine protégée au large des Landes et un DJ set techno à la sauce chlorophylle, la frontière entre militantisme et fête devient aussi floue qu’enivrante. « Nous avons voulu créer un événement où l’on peut apprendre, danser, réfléchir et s’émerveiller, sans cloisonner les publics ni les intentions. »
Les artistes, les intervenant·es, les bénévoles : toutes les énergies convergent ici, sans cachet ni artifices, pour que la beauté de l'engagement rencontre celle des sons et des idées. Avec du 100% bénévoles, le Festival des Possibles donne à voir, à entendre et à espérer. Et à agir aussi, car tous les bénéfices seront reversés à des associations œuvrant pour la préservation de la biodiversité. Le tout, sans plastique superflu, ni fausse note climatique.
Une vague d’idées fraîches et d’ondes positives
Côté programmation, les animations déferlent en vagues successives. Ateliers créatifs, discussions citoyennes, cours de surf solidaire, rencontres scientifiques et performances artistiques s’enchaînent dans un joyeux désordre orchestré, avec pour seul mot d’ordre : que ça pousse, que ça remue, que ça nourrisse. À Hossegor, le Jo&Joe se mue en agora végétale où la curiosité se cultive à tous les âges. On y capte la voix des plantes dans une conférence aussi perchée que passionnante menée par Jean Thoby du Plantarium de Gaujacq, accompagnée d’une performance musicale aérienne mêlant didgeridoo et électrons libres.
Le corps n’est pas en reste : les séances de yoga, les ateliers de danse ou le surf solidaire proposé par Capbreton Surfer School offrent autant d’occasions de renouer avec son environnement par le mouvement. C’est là aussi l’un des paris du festival : remettre les gens en mouvement, physiquement, intellectuellement, émotionnellement. L’écologie n’est pas un concept réservé aux tracts ni un luxe de salon : c’est une pratique collective et joyeuse.
Et quand vient le soir, c’est au Dalé, à quelques pas, que la sève monte. Les platines prennent le relais des paroles. Les rythmes de Ysan, Manuarii ou Anitité Percussions s’entrelacent, entre grooves tahitiens, beats militants et percussions hypnotiques. Les DJs engagés de la bande Vinko, Boubou, Eneris et Tesseract électrisent le dancefloor d’idées nouvelles. La piste devient alors un laboratoire d’utopies, un lieu où l’on teste en cadence des visions du monde possibles, désirables, dansables.
Là encore, rien de clinquant : juste des artistes venus jouer bénévolement pour la planète avec des sons pensés comme des composteurs d’émotions.
Terre d’accueil, racines communes
Ce n’est pas un hasard si le Festival des Possibles choisit de faire germer ses idées dans ce coin de côte. Entre forêt, dunes, océan et urbanisation rapide, le territoire landais concentre des enjeux écologiques brûlants. Préserver la biodiversité marine, repenser la gestion des déchets, faire émerger des modèles de tourisme plus durables : autant de défis que les acteurs locaux, associations et collectifs réunis pour l’occasion, cherchent à relever ensemble. La conférence sur l’aire marine protégée portée par l’association DMA vient ainsi rappeler que l’écologie, avant d’être un discours, est une question de justice et de survie.
L’événement assume aussi son ancrage populaire. Ici, pas de pass VIP ni de backstage inaccessible. Tout le monde est bénévole, du cuisinier au conférencier, des artistes aux organisateurs. Le public est invité à rejoindre la danse, mais aussi les rangs : distribution des repas, billetterie, logistique, accompagnement des intervenant·es… les mains tendues sont les bienvenues.
Le Festival des Possibles ne prétend pas changer le monde en deux jours. Mais il prouve qu’un autre type d’événement est non seulement souhaitable, mais possible. Pour que l’action suive. Et que la fête, elle aussi, participe à l’éclosion d’un futur moins sec, plus doux, plus vivant.
COUP DE POUCE
Et si cette année, vous passiez de l’autre côté de la scène ? Pour que ce festival puisse éclore, fleurir et bourdonner de vie, il a besoin de bras, de sourires, d’idées et d’énergie. Le collectif cherche des bénévoles pour une multitude de missions : accueil, accompagnement des personnes, gestion des repas, billetterie, logistique…
« On a besoin de vous ! Bénévole, toute aide est la bienvenue pour les deux jours : 28 et 29 juin entre Capbreton et Hossegor. Nous sommes tout.e.s bénévoles dans le festival, oui, même les artistes, les associations, les collectifs, les institutions présentes, tout ce beau monde est là pour vous, bénévolement, pour l’écologie, pour la préservation de l’environnement. »
Cette démarche mérite vraiment un coup de pouce de notre part. Comment ? N'hésitez pas à partager cet article à vos proches et sur vos réseaux sociaux, parcfe que tout le monde peut aider, même un petit peu. Et surtout, tout le monde est le bienvenu. C’est l’occasion rêvée de semer avec d’autres un événement qui a du sens. Rejoignez la tribu, entre Capbreton et Hossegor, et venez fabriquer du possible, ensemble. Pour proposer votre aide, un simple message suffit : Ecrivez-nous
Sébastien Soumagnas
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