C'est officiel, l’appel d’Hossegor est lancé : le concours de nouvelles de la ville revient à l’occasion du Salon du livre, prévu les 3, 4 et 5 juillet 2026. Un rendez-vous littéraire qui s’adresse à tous et dont le thème, fidèle à la tradition du concours, est cette année lié au lauréat du Prix de la biographie remis lors de la précédente édition. C’est dans Lincoln de l’auteur Farid Ameur que le jury a trouvé la phrase qui donnera le ton de cette 28ᵉ édition : « Le moment est aussi propice à des retrouvailles posthumes. ». Sans obligation de l’intégrer telle quelle dans la nouvelle, elle n’en constitue pas moins un tremplin fertile pour toutes sortes d’inventivités littéraires.
Depuis près de trois décennies, ce concours a pour ambition d’encourager l’écriture et la lecture, dans un esprit d’ouverture totale. L’inscription est gratuite, le concours ouvert à tous, sans distinction d’âge ni de parcours. Un principe simple mais précieux : seule compte la force de la plume. Dans un monde où les contenus circulent à la vitesse d’un défilement de fil d’actualité, Hossegor continue d’accorder du temps aux mots choisis, à la construction d’un récit, à cette alchimie fragile qui permet à une histoire de tenir en quelques pages. La nouvelle, format exigeant, oblige à viser juste : c’est un art du trait, une écriture à la fois concise et ambitieuse, capable de bâtir un univers en un nombre limité de signes.
Une tradition littéraire récompensée
Le concours s’inscrit dans la continuité des efforts menés par la ville pour valoriser la création littéraire. Chaque année, une citation tirée de la biographie récompensée par le Prix de la ville devient le thème imposé. Cette année, c’est donc la biographie Lincoln de Farid Ameur, publiée chez Fayard, qui sert de fil conducteur.
Le jury, composé de professionnels du livre et de l’écrit, attend des textes comprenant entre 13 500 et 15 000 signes. Un format qui laisse assez de liberté pour installer une ambiance, créer un rythme, construire une voix, tout en exigeant suffisamment de concision pour éviter les digressions qui risquent de perdre le lecteur.
Au-delà du plaisir d’écrire, ce concours offre un bel encouragement pour les participants. Le ou la lauréate repartira avec un Prix doté de 500 euros. Mais surtout, sa nouvelle sera publiée dans le numéro d’été du magazine Côté Landes, tiré à 20 000 exemplaires.
La remise du Prix se tiendra directement dans le cadre du Salon du livre, à la mairie de Soorts-Hossegor, sous l’égide du maire et de la présidente du concours de nouvelles. Un moment attendu, où se mêlent la convivialité d’un événement local et l’effervescence intellectuelle d’un rendez-vous littéraire.
Un thème qui ouvre un vaste champ narratif
« Le moment est aussi propice à des retrouvailles posthumes. » Cette seule phrase, choisie par le jury, semble taillée pour éveiller les imaginaires. Ce thème, lié à la biographie primée l’an dernier, incarne aussi l’esprit du concours : relier l’écriture contemporaine aux œuvres qui lui ont ouvert la voie. La citation n’est pas imposée dans le texte, mais elle sert de boussole.
Ce goût pour les passerelles entre les genres et les époques caractérise le concours. Il se veut une célébration de la fabrication des récits, un rappel que la littérature, loin d’être figée, se nourrit constamment de ce qu’elle traverse, qu’il s’agisse de biographies, de romans, d’essais ou de ces courtes nouvelles capables de capturer l’essentiel en quelques feuillets.
COUP DE POUCE
Si vous aimez les mots, considérez ce concours comme une invitation à entrouvrir votre propre livre. Un concours de nouvelles n’est pas un examen, encore moins un jugement : c’est un espace où l’on vient déposer ce que l’on porte en soi.
La ville d'Hossegor vous offre une page blanche : à vous de décider ce que vous en faites. Que vous écriviez sur un coin de bureau en désordre, ou dans la lumière tamisée de votre salon, ce concours peut devenir l’occasion de franchir le pas.
Alors si vous sentez en vous cette irrépressible envie de coucher sur papier vos idées, commencer par écrire une première ligne, puis une deuxième... et laissez vous guider. Le 23 avril à 17 h est encore loin, mais les plus belles nouvelles naissent souvent de ce moment où l’on cesse de douter pour se mettre à écrire. À vos plumes ou à vos claviers, ce concours vous attend. Laissez-vous tenter. Et surtout, laissez-vous lire.
Pour participer : Transmettez votre texte par mail à salondulivre@hossegor.fr en respectant les règles suivantes. Votre écrit doit rester entièrement anonyme : aucune mention du nom de l’auteur ne doit apparaître dans la nouvelle. Le concours est ouvert jusqu’au 23 avril 2026, à 17 h, ce qui vous laisse pas mal de temps pour vous y mettre.
Sébastien Soumagnas






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