Derrière le cliquetis des imprimantes 3D et le scintillement discret du laser, il y a Mickaël Fernandez, fondateur de Polyzen 3D, une jeune entreprise implantée à Sames. À seulement 30 ans, ce passionné de tech a fait le pari audacieux de lancer, depuis ce paisible village de 600 âmes, une activité alliant précision numérique et esprit artisanal.
« Je suis Mickaël, fondateur de Polyzen 3D, une entreprise née de ma passion pour la technologie et l’innovation », résume-t-il avec une simplicité désarmante. Une passion devenue projet, puis projet devenu micro-entreprise, officiellement lancée en octobre 2024. Un virage professionnel qui ne doit rien au hasard, mais tout à une envie de reconversion mûrement réfléchie.
Trajectoire d’un DJ imprimeur
Avant d’empiler les couches de filament, Mickaël empilait les singles des charts. DJ professionnel pendant plus de dix ans, il a animé clubs, bars et événements privés dans tout le Pays Basque. Mais après une décennie de travail nocturne, il ressent le besoin de ralentir le tempo et de changer de disque. « Je voulais me recentrer sur une autre passion : la création numérique », explique-t-il.
Son passé dans la chaudronnerie industrielle, son BTS d’animation musicale, ses années derrière les platines… tout cela aurait pu sembler éloigné du monde de la fabrication additive. Et pourtant, ce parcours atypique s’est révélé être une force. Le sens du rythme, la précision, l’attention aux détails : autant de qualités transposables dans la modélisation 3D et la gravure laser.
Installée dans un atelier flambant neuf à Sames, Polyzen 3D propose des prestations aussi variées que précises : création de prototypes, objets décoratifs, pièces techniques ou encore médaillons personnalisés pour animaux de compagnie. La technologie principale utilisée est l'impression FDM (dépôt de filament fondu), mais Mickaël garde un œil curieux sur d'autres procédés comme le SLA, à base de résine photopolymérisable.
L’entreprise mise sur l’écoute et la co-conception : chaque projet est pensé avec le client, qu’il soit particulier ou professionnel. « Nous transformons vos idées en modèles 3D personnalisés, adaptés à vos besoins spécifiques », précise-t-il. La dimension humaine est au cœur du processus : l’impression ne se limite pas à des machines, elle commence toujours par une intention.
Le circuit court comme empreinte
Chez Polyzen 3D, la haute technologie rime avec appartenance au territoire, au local « et une démarche éthique et écologique. » Loin des géants de la tech délocalisée, Mickaël privilégie les partenariats de proximité, à commencer par CDFI 3D, fabricant basque d’imprimantes 3D sur mesure. Ce partenariat ouvre des perspectives industrielles, avec des machines capables d’imprimer des objets jusqu’à 6 m³. « L’un de nos objectifs est d’acquérir une de ces machines grand format pour répondre à des demandes encore plus ambitieuses », confie-t-il.
Autre partenariat révélateur de l’engagement éthique de l’entreprise : Francofil, fabricant normand de filaments biosourcés. À base de marc de café, de bière ou de coquillages, leurs matières premières sont recyclées, et même récupérées en fin de vie chez Polyzen 3D. Une démarche circulaire qui prouve que technologie et écologie ne sont pas incompatibles.
Si l’innovation est bien là, elle n’efface jamais la dimension sensible des créations. Exemple marquant : une colombe funéraire, générée à partir d’un simple dessin 2D grâce à une IA, puis imprimée en 3D. Un projet mêlant émotion, hommage et précision, à l’image de la philosophie de l’entreprise. « J’aime explorer de nouveaux usages, mélanger technologie et symbolique. Ce genre de projet nous touche profondément », témoigne Mickaël.
De la signalétique sur mesure pour les professionnels à des goodies personnalisés pour des événements, tout est conçu, gravé, modélisé, imprimé à Sames. Et ce n’est pas un hasard si l’atelier propose aussi des conseils techniques et un service après-vente de proximité. Car ici, la relation client ne s’arrête pas une fois le plastique refroidi.
Un avenir imprimé en grand format
L’ambition ne manque pas dans les tiroirs, ou plutôt les bobines, de Polyzen 3D. L’entreprise souhaite à moyen terme passer en société, embaucher localement et développer des collaborations avec d’autres artisans du territoire, comme un coutelier basque. En ligne de mire : une plateforme e-commerce proposant objets déco, art imprimé et éditions limitées, entre design numérique et artisanat d’art.
Mickaël ne s’interdit rien : production en série, prototypage industriel, objets connectés… Le champ des possibles est aussi vaste que le lit d’impression d’une machine FDM.
En peu de temps, Polyzen 3D s’est imposée comme une micro-usine de proximité, où l'on imprime autant des objets que des histoires. « Notre engagement est de proposer des solutions uniques et personnalisées pour répondre aux besoins des particuliers et des professionnels », résume le fondateur.
Entre innovation durable, ancrage territorial et précision technologique, l’entreprise imprime sa marque… et laisse une empreinte. Une empreinte que l’on pourrait presque graver au laser.
COUP DE POUCE
Vous avez une pièce cassée, un élément introuvable à remplacer, ou une idée bien précise à matérialiser ? Ne laissez pas vos projets tomber à plat ou vos objets prendre la poussière. Faites appel à Mickaël et à son savoir-faire sur-mesure : chez Polyzen 3D, chaque besoin trouve sa solution, qu’il s’agisse de recréer une pièce disparue, d’imaginer un objet unique ou de donner forme à un prototype technique.
Mickaël mérite vraiment un coup de pouce de notre part. Comment ? N'hésitez pas à partager cet article à vos proches et sur les réseaux sociaux, afin de faire connaître Polyzen 3D au plus grand nombre.
Que vous soyez un particulier en quête de réparation ou un professionnel avec des exigences pointues, l’impression 3D et la gravure laser deviennent vos meilleures alliées pour concilier précision, durabilité et personnalisation. Un clic, une idée, et c’est imprimé !
Sébastien Soumagnas
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