Quand quelque chose est créé avec passion, cela peut difficilement être un échec. Et le P'tit Landais en est la parfaite démonstration... « L'idée est venue de l'amour de Hugues Gaudet pour les biscuits », commence Émilie, vendeuse et chargée de la communication digitale de la pâtisserie-chocolaterie Un Bain Au Chocolat, fondée par Hugues Gaudet. Un amour appuyé par un désir de trouver un biscuit à la cacahuète comme le pâtissier avait en tête. Mais faute de trouver son bonheur, il a donc décidé de se le créer. « C'était en 2016 », précise Émilie.
Le chef pâtissier imagine donc une recette originale : un biscuit sablé à la vanille, sur lequel viendrait se déposer un cœur praliné à la cacahuète, le tout enrobé d'un nappage au chocolat noir, et imitant d'ailleurs la forme d'un béret. « Quand le biscuit a été créé, c'était du chocolat noir. Puis nous avons fait une version au chocolat au lait, c'était le petit frère du P'tit Landais », plaisante Émilie. S'en sont suivis des tablettes de chocolat, puis des biscuits spéciaux pour satisfaire les gens qui souffrent d'allergies, et le P'tit Landais s'est même décliné en « balls », des petites billes à grignoter. « Le chef déborde d'idées, on sait qu'il y aura encore d'autres petits frères pour agrandir la famille ! ».
Un développement qui témoigne du succès des biscuits landais, d'ailleurs bien aidé par son packaging, lui aussi en hommage aux Landes. « Il a été réalisé par deux étudiantes de l'école de design de Mont-de-Marsan ». En effet, pendant des semaines les deux étudiantes en Master Food Design International et Arts de Vivre ont planché sur un paquet arborant de nombreux pictogrammes représentant la région et ses richesses : les pins, le rugby, le soleil, etc. Le P'tit Landais est représenté sur des échasses, qui, pour le côté ludique, s'agrandissent à mesure que l'on ouvre le paquet. Une boîte en carton, et un emballage en cellulose, pour un produit recyclable et biodégradable.
Au lancement du produit, Hugues Gaudet sortait environ 30 boîtes de P'tit Landais par semaine. Un peu moins de 10 ans plus tard, la production s'est multipliée, et aujourd'hui ce sont 600 boîtes qui sont produites chaque semaine, voire 1500 dans des périodes de forte activité. « Cela a demandé des aménagements ! Au début, tout était fait à la main, avec des poches à douilles, mais nous avons dû nous adapter, alors la production s'est mécanisée un peu pour que l'on puisse suivre le rythme ».
Un rythme soutenu qui alimente une quinzaine de revendeurs locaux, en plus des boutiques d'Un Bain Au Chocolat, et de son site internet. « Et depuis peu, on s'exporte ! », souligne Émilie. En effet, depuis la fin d'année 2023, c'est dans une épicerie de Long Island, à quelques encablures à peine de New York, que les P'tit Landais se dégustent. « C'était un rêve du chef. Il est allé sur place pour rencontrer du monde, se faire des contacts ». C'est ensuite en découvrant un reportage sur Michaël Affatato, gérant de ladite épicerie, que tout s'est enchaîné : prise de contact, envois d'échantillons, satisfaction de l'américain, le deal était signé.
COUP DE POUCE
« Nous aimerions continuer à nous développer aux États-Unis, et pourquoi pas ailleurs, même si l'on n'y a pas trop réfléchi », concède Émilie. Cependant, un développement local, voire national, est quant à lui bien plus palpable. « Beaucoup de nos revendeurs nous ont connus grâce à des clients à eux, ou à d'autres professionnels. Même si l'on fait de la communication localement, ça marche beaucoup au bouche à oreille ! Donc si des gens connaissent des épiceries, cavistes, ou autres boutiques, qu'ils n'hésitent pas à parler de nous ! ». Et qui sait, après l'Amérique, le P'tit Landais fera peut-être ses bagages pour les quatre coins du monde... ?
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