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À Vic-en-Bigorre, la filière soja prend une nouvelle dimension

Sanders et Euralis ont inauguré une deuxième ligne de trituration de graines de soja origine France sur l’usine Sojalim qui porte ainsi sa capacité à 50.000 tonnes par an, dont 15.000 biologiques.
À Vic-en-Bigorre, la filière soja prend une nouvelle dimension
Face aux importations massives, la filière s’est structurée autour de la charte « Soja de France ». Avec en tête de pont, l’usine bigourdane, née en 2017 de la volonté d’Euralis et du groupe Avril, maison mère de Sanders.

Christophe Congues, président du Groupe Euralis, s’est félicité de ce nouvel investissement de 2,1 millions d’euros : « En continuant à nous impliquer activement dans le développement d’une filière soja locale, nous contribuons à la vocation nourricière de notre coopérative et répondons à la demande du consommateur qui privilégie les produits locaux et tracés. Nous participons aussi au développement économique de notre territoire et à notre mission première : permettre aux agriculteurs de créer de la valeur sur leurs exploitations ».
 
À Vic-en-Bigorre, Sojalim triture les graines de soja, non OGM et non déforestées, qui sont cultivées en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine. Elle produit ainsi des tourteaux, coques et huiles qui viennent alimenter les élevages de porcs, volailles et ruminants de la région. Un procédé innovant permet de dépelliculer la graine récoltée, enrichissant par là sa teneur en protéine.
 
Au milieu des protéines végétales, véritable enjeu environnemental dans l’alimentation de demain (grâce à une plus faible consommation en énergies fossiles que les protéines animales), le soja est la petite graine montante qui focalise toutes les attentions.

Peu gourmande en fertilisants azotés et reconnue comme étant favorable à l’amélioration de la qualité des sols, de plus en plus d’agriculteurs l’ont adoptée, encouragés par la PAC à diversifier et alterner les semences.
 
Pour satisfaire les besoins du territoire, tout en réduisant sa dépendance face à la concurrence internationale, les acteurs de la filière ont décidé de se structurer autour de la charte « Soja de France », élaborée par Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales, en garantissant un soja sans OGM.
 
De par leur climat propice, les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie représentent le premier bassin de production français, avec 55% du rendement national.
 
Basé sur le site de fabrication d’aliments pour bétail Sanders-Euralis, Sojalim est considérée comme le chaînon nécessaire et indispensable entre production végétale et débouchés pour la filière animale. Local, son outil de transformation est donc bénéfique à l’environnement.

Philippe Manry, directeur général de Sanders, a confirmé l’importance de l’engagement du groupe « déjà en oeuvre dans d’autres régions françaises, pour une plus grande autonomie en protéines végétales. La qualité des tourteaux de soja non-OGM produits par Sojalim associée à notre expertise de la nutrition animale protéinée nous permet de développer des offres d’aliments performantes répondant aux attentes des éleveurs et de leurs débouchés. »
 
Informations sur le site internet d’Euralis

Photo de Une : de gauche à droite : Laurent Dubain, DG du Pôle Agricole d'Euralis ; Christophe Congues, Président d'Euralis ; Arnaud Cervera, Président de Sojalim ; Cyril Melin, directeur associé, Sofiprotéol ; Philippe Manry, DG de Sanders.

Photos : Euralis - Jean-Michel Ducasse

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