« Ces vols sont très encadrés par la fédération et la Direction Générale de l’Aviation Civile. Supervisés par un pilote désigné par le président de l’aéroclub, ils doivent décoller et atterrir de jour, sur le même aérodrome. Ce sont donc des vols circulaires, de 30 minutes en avion, ou de plus d’une heure en ULM », explique Jean-Pierre Labescat, à la fois pilote, membre de l’aéroclub depuis plus de 25 ans, et président depuis mars 2022.
Ceux qui ont soif d’air choisiront sans hésiter l’ULM, pour aller tourner autour du Pic du Midi, survoler le cirque de Gavarnie… D’accès plus facile et équipé, il permet également accueillir des personnes handicapées moteur, qui pourront par la suite s’initier au pilotage.
Pour les biplaces ou quadriplaces, des circuits (n’excédant pas une distance de 40 kilomètres) sont proposés, comme le contrefort des Pyrénées, la vallée de Bagnères, le lac de Payolle, le col d’Aspin… Mais il est possible de les adapter à des demandes plus particulières – comme survoler sa maison par exemple – dans le respect des critères imposés.
Il est assez fréquent que les personnes reviennent selon les différentes saisons
« On peut y venir en famille, à partir du moment où l’enfant est encadré par les parents, ou avec une autorisation pour les mineurs en leur absence. Si les conditions météo sont en général plus favorables du printemps à l’automne, les paysages sont tout aussi splendides lorsque le soleil hivernal révèle la chaîne des Pyrénées recouverte de neige. Il est assez fréquent que les personnes reviennent selon les différentes saisons, pour revoir le paysage sous différents angles, différentes couleurs… ».
La Fédération Française Aéronautique a impulsé ces vols dans le but de faire connaître l’aviation de loisir il y a une dizaine d’années déjà, auxquels a adhéré d’entrée l’aéroclub de Bigorre.
Et l’idée porte ses fruits, car durant le trajet, le passager peut, sur proposition du pilote, prendre les commandes de l’avion – qui fonctionne comme une voiture auto-école – sans pour autant présenter de danger. Les sensations éprouvées alors en découvrant les réactions de l’avion les incitent à l’arrivée à s’inscrire pour aller plus loin dans l’apprentissage.
Nous avons des pilotes qui ont suivi une formation à partir de vols de découverte
« Les gens sont souvent enchantés et émerveillés, car ce n’est pas du tout la même expérience qu’avec un avion de ligne, où l’on ne voit rien, et où l’on attend que ça se passe. Là, on vit tout, et la vue dominante est magnifique. Nous avons d’ailleurs des pilotes qui ont suivi une formation à partir de vols de découverte ».
Car avec 140 membres adhérents, l’aéroclub de Bigorre possède une école de pilotage formant les jeunes à la licence de pilote privé. Il leur est même possible de commencer dès le collège, avec le Brevet Initiation Aéronautique, un examen reconnu pas l’Éducation Nationale.
« Nous avons l’exemple de deux jeunes inscrits au BIA il y a une dizaine d’années, qui ont continué vers une licence de pilote privé, et ont décidé de faire carrière dans l’aéronautique. Nous les avons aidés durant leur stage d’instructeur. Aujourd’hui, l’un d’eux est commandant de bord chez Ryanair, et l’autre dans l’aviation d’affaires ».
Vous êtes prévenus, un vol de découverte peut donc vous entraîner bien au-delà des montagnes bigourdanes !
Voir le site internet de "l'Aéroclub de Bigorre"
Marielle Fourcade
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